Afrique subsaharienne : hausse de plus 17% de commerce du blé en un an

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L’Afrique subsaharienne contribue largement à la hausse du commerce de blé dans le monde. En termes clairs, elle est la région du monde où les achats de blé ont le plus progressé : plus 17% en un an. La planète terre n’a assisté à un tel essor des échanges liés à la vente du blé cette année.

Le département américain à l’Agriculture estime à 181 millions de tonnes la quantité de blé échangée en 2017-2018. Un tonnage record. Excepté le creux de 2014-2015, le commerce du blé ne fait que croître d’année en année. Et cette année, le moteur de ce commerce, c’est l’Afrique subsaharienne.

Le blé importé est moins cher que les céréales africaines

Le goût du pain se développe en Afrique. Et la population urbaine grandit. Les minoteries pour fabriquer la farine se multiplient aux quatre coins de l’Afrique subsaharienne. Cela tombe bien, cette année la disponibilité mondiale est très grande, avec une récolte russe record et pas chère. Le blé est même moins cher parfois, que les céréales locales, comme le mil, le manioc ou l’igname au Nigeria. Le géant ouest-africain devrait importer 5% de blé supplémentaire, le Soudan 6% de plus, l’Angola, le Kenya et la Tanzanie de 20 à 30% de plus, l’Afrique du Sud 60% de plus après la sécheresse, et l’Ethiopie 70% de plus pour reconstituer ses stocks ! Plus petits consommateurs, le Ghana et la Mauritanie achètent aussi de plus en plus de blé.

L’Afrique subsaharienne désormais 3ème zone d’importation

L’Afrique subsaharienne importe presque autant de blé que l’Afrique du Nord. Il est vrai que l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont bénéficié d’une bonne récolte, ils n’ont donc pas importé autant de blé que l’an dernier. L’Afrique du Nord, avec un peu plus de 27 millions de tonnes achetées, ne sera plus cette année la première zone d’importation de blé, ce sera l’Asie du Sud-Est, avec plus de 28 millions de tonnes. Mais l’Afrique subsaharienne progresse elle aussi tellement vite dans ses achats, 26 millions de tonnes prévues, qu’elle talonne les deux premiers et qu’elle a doublé le Moyen-Orient près de 25 millions de tonnes, qui pourtant a lui aussi dû importer davantage de blé – la Turquie pour renouveler ses stocks et l’Irak pour compenser une baisse de récolte.

Moctar FICOU / VivAfrik

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