La 17ème session de l’Instance permanente internationale qui travaille pour la promotion des droits des peuples autochtones se déroule du 16 au 27 avril 2018 à New York aux Etats-Unis sur le thème : « Droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources». Cette session s’inscrit dans le cadre de la mise en place des règles et mesures efficaces, capables de défendre et promouvoir les droits collectifs des peuples autochtones.
D’après ses initiateurs, cette 17ème session fait suite l’application des lois régissant les questions des peuples autochtones est souvent insuffisante, voire inexistante, mettant en danger leur avenir et leur vie sur terre.
En croire Mariam Wallet Aboubakrine, responsable de l’instance permanente, « il est nécessaire de porter une attention particulière sur leurs droits et comprendre leur importance pour les communautés auxquelles elles appartiennent » sachant que les terres et les ressources des communautés autochtones sont en voie de dégradation à cause des activités humaines ou des changements climatiques.
« Nous ne pouvons plus parler de terres autochtones comme si elles étaient comme les autres terres.», a poursuivi Mme Aboubakrine. Précisant que l’Assemblée générale des Nations unies a décidé de créer un nouvel espace pour les auditions interactives sur ces questions, afin d’éliminer les obstacles qui freinent la participation des peuples autochtones aux travaux de cette organisation.
Pour sa part, Evo Morales Ayma, premier membre d’une communauté autochtone à être élu président d’un Etat, a souligné que cette lutte ne peut se limiter aux peuples autochtones mais doit aussi prendre en compte tous les peuples. « Lorsqu’on ne se soumet pas au joug colonial, il est possible de faire avancer les choses. Il nous faut une action commune.», a-t-il martelé.
Pour rappel, l’instance permanente internationale qui œuvre pour la promotion des droits de ces peuples autochtones, a été créée en juillet 2000, après deux décennies de négociations. Elle est composée de 16 experts indépendants. Son objectif principal est de sensibiliser la communauté internationale à la situation des peuples autochtones qui représentent environ 370 millions de personnes vivant dans environ 90 pays, et constituent 5 000 cultures différentes qui parlent 7000 langues de la planète.
Moctar FICOU / VivAfrik