La Forêt guinéenne de Ziama qui comptait une population de 240 éléphants en 2005 ne compte aujourd’hui que 15 espèces, enregistrant une perte de 94% entre 2005 et 2018.
A l’origine de cette diminution vertigineuse de ces espèces qui ont pour habitat la Forêt de Ziama, placée au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), se trouve l’effet de l’action entropique de l’homme sur la forêt mais aussi et surtout l’implication des braconniers qui s’adonnent illégalement à la recherche de l’Ivoire, une matière très convoité sur le marché asiatique. Ces pratiques ont largement contribué à l’exile de ces espèces qui ont migré vers les forêts limitrophes notamment celles du Liberia.
Ce carnage de ces espèces intervient au moment où les autorités de la 3ème République ont procédé à la création d’une entité destinée à la conservation de la nature. Un effort qui n’a pas pu apporter ses fruits dans le cadre de la protection de cette forêt qui jadis était une fierté pour la Guinée. Et si rien n’est fait, le pays risque de perdre tous les éléphants sur son territoire. Les riverains estimaient que la protection de ces espèces en voie de disparition devrait être une priorité du corps des conservateurs de la nature. Mais hélas…… !
Du côté des autorités, un silence radio. Aucune déclaration officielle n’est audible pour l’instant.
Moctar FICOU / VivAfrik