Amnesty International accuse Shell et ENI d’avoir caché les causes de pollution des eaux « « dans 89 cas de fuites, pollution (qui) serait due à la mauvaise maintenance des infrastructures et à la corrosion des oléoducs ». Tels sont les accusations formulées par Amnesty International dans son rapport.
Publié ce vendredi 16 mars 2018, le rapport invite le Nigeria à ouvrir une enquête sur des déversements d’hydrocarbures dans les 89 cas qui ont lieu dans la région du Delta Niger, l’un des endroits les plus pollués de la planète.
L’imprudence des compagnies responsables du drame écologique
Parmi les 89 cas de fuite, 46 sont engendrés par la compagnie Shell et les 43 de la branche ENI. Cette pollution est due à une mauvaise gestion des infrastructures et la corrosion des oléoducs, selon l’ONG.
« Shell et ENI affirment faire tout leur possible pour prévenir les déversements d’hydrocarbures, mais les recherches (…) laissent à penser qu’il en est autrement », explique Mark Dummett, chercheur pour Amnesty International. Ces géants pétrolier « ignorent souvent les signalements de fuite pendant de longs mois », poursuit-il, atterré par « l’imprudence » des compagnies responsables du drame écologique dans « l’une des régions les plus polluées au monde ».
Les deux compagnies semblent réfuter les affirmations de l’Amnesty International et accusent de tierces personnes d’être responsables des sabotages.
Pour l’ONG de défense des droits de l’homme, les deux sociétés sont tenues de faire une étude préliminaire dans les 24 heures suivant une fuite, et de nettoyer les dommages causés par le déversement d’hydrocarbure pour éviter de lourdes contaminations sur l’environnement, dans l’eau et les terres.
Aida Kebe DIAGNE (Stagiaire) / VivAfrik