La Banque africaine de développement (Bad) a investi, lors de l’année dernière (2017), un fonds estimé à 7,67 milliards de dollars en Afrique, notamment dans les domaines de l’énergie, l’agriculture et l’industrialisation. Un montant jugé comme étant « le plus élevé de toute son histoire », selon son président Akinwumi Adesina au cours du déjeuner annuel offert par l’institution financière africaine aux membres du corps diplomatique à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Performances de la BAD dans le secteur énergétique
S’exprimant sur les performances de la Banque dans le secteur énergétique, Akinwumi Adesina révèle que les investissements de l’institution « ont couvert 31 opérations dans 23 pays, pour un montant de 1,39 milliard de dollars, soit une augmentation de 30% par rapport à 2016 » et pour une production de 1400 mégawatts (Mw) d’électricité supplémentaires et un branchement de 3,8 millions de personnes aux réseaux électriques.
«Voici deux ans, la part des énergies renouvelables dans l’ensemble de notre portefeuille énergétique n’était que de 14%. En 2016, nous avions porté cette part à 74%. Et en 2017, nous avons atteint le niveau record de 100% de nos nouveaux prêts dans le domaine des énergies renouvelables.», a –t-il souligné. «En accédant à davantage de financement, nous espérions fournir l’électricité à un nombre sans précédent de 29,3 millions d’africains entre 2018 et 2020 », a –t-il ajouté.
L’agriculture n’est pas en reste
Sur ce domaine précis, M. Adesina a parlé d’un financement de 1,16 milliard de dollars. Et le président de la Bad n’a pas hésité d’affirmer qu’il s’agit de « l’investissement le plus élevé de l’histoire de la banque » dans le secteur agricole.
«Lorsque j’ai pris la relève, le revenu net d’exploitation de la banque était passé à 589,3 millions de dollars en 2014, à 492,7 millions en 2015, depuis, un rapide revirement a été opéré.», s’est-il souvenu. « Le revenu net d’exploitation est passé à 556,6 millions de dollars en 2016, avant de grimper encore en 2017, pour atteindre 855 millions de dollars, soit une hausse de près de 54% par rapport à 2016. Et pour mettre les choses en perspective, l’augmentation est de 73% par rapport à la situation de 2015 », a déclaré le président de la Banque africaine de développement.
A l’en croire, en 2017, l’institution a aussi mobilisé 9,73 milliards de dollars sur les marchés des capitaux pour les pays africains, dont 300 millions de dollars sur les ressources de l’initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique.
Perspectives de la BAD sous Akinwumi Adesina
Parlant des perspectives, il s’engage à « fournir à 35 millions d’africains l’accès à l’électricité ; nos activités relatives à la priorité de nourrir l’Afrique permettront à 45,8 millions de personnes de bénéficier d’un meilleur accès aux technologies agricoles, au titre de la priorité d’intégrer l’Afrique, 50 millions d’africains auront un meilleur accès aux transports ». « Dans le cadre de notre priorité stratégique [Industrialiser l’Afrique], 7 millions de personnes bénéficieront de projets d’investissement et pour l’amélioration de la qualité de la vie, 36,8 millions de personnes auront un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement », a-t-il conclu.
Moctar FICOU / VivAfrik