Algérie : Engie s’allie à Sonatrach pour un accord de coopération énergétique

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Engie, (ex-GDF-Suez), le géant français de l’énergie, filiale de Suez, a signé un protocole d’accord dans le secteur des énergies renouvelables avec le groupe public pétrolier algérien Sonatrach. D’après le directeur Afrique d’Engie, Bruno Bensasson, « il s’agit d’un accord de coopération et de partage des compétences dans trois domaines d’intérêt commun ».

Engie en Algérie

Aux yeux du directeur Afrique d’Engie, cet accord est « un engagement de travailler ensemble ». « Il n’y a pas encore d’engagements commerciaux » à ce stade, a-t-il précisé. Poursuivant qu’« il s’agit de fixer une collaboration, de préparer l’avenir (…) avant de passer à des choses de plus grande envergure ». Evoquant les domaines de l’accord de coopération et de partage, M. Bensasson parle de la « solarisation » (utilisation de l’énergie solaire) des stations de compression des gazoducs, la valorisation des gaz torchés (brûlés lors de l’extraction du pétrole et du gaz) et « l’efficacité énergétique » des processus industriels (tels que production ou liquéfaction de gaz par exemple).

Engie est un acteur économique important en Algérie, notamment dans l’exploration et la production de gaz naturel. Il est notamment le principal acheteur de gaz naturel liquéfié (Gnl) dans le pays. Le géant français a conclu des contrats Gnl à long terme avec Sonatrach représentant 8,5 milliards de m3 par an, selon le groupe, ainsi qu’un contrat à long terme pour de la fourniture de gaz par conduite via Medgas, représentant 1 milliard de m3 par an. La compagnie française a aussi signé un accord de partage de production de gaz avec Sonatrach pour la région de Touat, située dans le sud-ouest du pays, dans le Sahara algérien. Le début de la production est attendu en 2018 pour une période de 27 ans.

Quid du contentieux entre Sonatrach et Engie?

Les relations entre Engie et Sonatrach étaient tendues ces deux dernières années. En mai 2016, un dirigeant d’Engie s’était dit favorable à une révision du système des contrats de fourniture de gaz à long terme, indexés sur les cours du pétrole, ce qu’avait fermement rejeté Alger. En janvier 2017, un haut responsable d’une filiale d’Engie avait imputé la tension sur l’approvisionnement en gaz dans le sud-est de la France, en pleine vague de froid, à un « problème de production » en Algérie. Sonatrach avait réagi en assurant avoir respecté ses « engagements contractuels ». Mai en avril dernier, le premier ministre algérien de l’époque, Abdelmalek Sellal, avait assuré que les contentieux avec Engie étaient réglés.

Moctar FICOU / VivAfrik

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