Le monde de la finance connait un véritablement bouleversement en termes d’innovation avec le développement récent de microprocesseurs toujours plus performants. La puissance de calcul des ordinateurs de nos jours est si phénoménale que le virtuel à tendance à l’emporter sur le réel. Les perspectives ouvertes par les nouvelles technologies du numérique sont immenses. L’innovation parait désormais sans limites et touche à tous les domaines y compris la très fermée économie monétaire et la création monétaire jadis du ressort des banques centrales dans tous les pays au monde.
Émergence des crypto-monnaies
La donne est en passe de changer avec l’émergence fulgurante des crypto-monnaies comme le Bitcoin. Plus de banque centrale, sous anonymat garantie, investissez, spéculez, souciez-vous simplement du réchauffement de votre carte mère, quitte à accélérer le réchauffement de la planète. Que coûte un Bitcoin au climat ?
Formellement, le bitcoin est une monnaie virtuelle de type cryptographique, transparente, infalsifiable et décentralisée. Elle est de facto protégée des appétits des multinationales, des États et attire beaucoup d’investisseurs.
Le bitcoin est né en 2009 et fait beaucoup parler de lui durant ces derniers mois. Depuis sa création son cours ne cessent d’augmenter, en fin 2017, le bitcoin était à plus de 10 000 $ contre 1 000 $ en 2011, concrètement un acheteur qui aurait dépensé 2 000 $ pour acheter des bitcoin en 2011 aurait aujourd’hui un portefeuille de 2 000 000 $ soit une augmentation de 1000%. Les transactions de cette monnaie sont gérées par un réseau.
La blokchain
Cependant, la gestion des bitcoins implique une « SUR » utilisation des ressources de serveurs « ordinateurs distants » connectés. Le système Bitcoin repose sur un réseau de plusieurs milliers de serveurs. Conformément aux principes d’un réseau pair à pair, chacun de ces ordinateurs peut tenir à jour sa propre version de la blockchain. De fait, il existe actuellement de l’ordre de 6 000 exemplaires de la blockchain tenus à jour indépendamment sur autant d’ordinateurs appelés « nœuds complets » du réseau. Ceux en ligne sont les plus utilisés par les détenteurs de bitcoins, pour ne pas avoir à télécharger des logiciels sur leurs propres ordinateurs.
Les activités exercées par ces ordinateurs et serveurs impactent sensiblement le climat de manière directe ou indirecte de par leurs émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
Fermes Bitcoin, émission de GES et changement climatique
Il faut le dire, la société actuelle est dotée d’une forte empreinte écologique, notamment, d’une empreinte carbone liée à la consommation d’énergies fossiles hautement polluante (émettrice de GES). Vue les effets désastreux du changement climatique dus aux excès d’émission des GES, la communauté internationale depuis Kyoto 1997 œuvre à travers la Convention cadre de de nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour contenir le climat à moins de 2° Celsius.
Les fermes bitcoins sont aux antipodes des résolutions allant dans le sens d’une planète sobre en carbone, vu le nombre d’ordinateurs mis en réseau et donc les besoin en système de refroidissement. A titre indicatif, un ordinateur portable consomme entre 150 et 300 kWh par an s’il est allumé 8h par jour. Ceci représente 44 à 88 Kg de CO2 par an.
Si les placements en bitcoins sont « rentables » avec une volatilité élevée, le maintien en vie de cette monnaie virtuelle coûte cher à la planète sur le plan écologique. Il faudrait de l’innovation à l’innovation pour rendre le virtuel vertueux.
Aida Kébé DIAGNE (Stagiaire) / VivAfrik
Récemment entré dans le monde des crypto monnaies, je me limite à acheter et à vendre les monnaies virtuelles sur la plateforme de trading cf-partners. En tant que débutant, j’avoue que je n’y comprends rien dans l’empreinte carbone des fermes Bitcoin, émission de GES et changement climatique. Toutefois, votre article me permettra d’apprendre davantage.