WWF et le Congo appuient le parc de Ntokou-Pikounda

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La République du Congo et le Fonds mondial pour la nature, en anglais World wide fund for the nature (Wwf) ont uni leurs efforts afin de parvenir à la valorisation des ressources du parc national de Ntokou-Pikounda, situé au nord du pays, à cheval entre les départements de la Cuvette et de la Sangha.

Les autorités congolaises et celles de l’ONG de défense de l’environnement se sont retrouvées le 16 janvier 2018 à Brazzaville, dans le cadre de deux accords conclus le 8 novembre 2017 dont le premier porte sur la coopération et le second sur le partenariat définissant des modalités de cogestion du parc de Ntokou-Pikounda, dernière des aires protégées nationales. L’accord initial, paraphé pour une durée de cinq ans renouvelable, concerne la lutte anti-braconnage ; l’application de la loi faunique et la lutte contre le commerce illicite des espèces de la faune et de la flore sauvages ; la gestion durable des concessions forestières et la promotion de la certification Forest stewardship council (Fsc) ; la conservation et la gestion durable de l’ensemble du paysage de la Trinationale Dja-Odzala-Minkebe (Tridom) ; la création et la gestion des aires protégées. Il prévoit aussi et surtout la mise en place des partenariats avec des privés ; la promotion d’une filière d’huile de palme durable, de l’écotourisme et de la recherche scientifique avec l’implication des chercheurs nationaux, d’un secteur minier et énergétique responsable, de la conservation communautaire et des activités génératrices de revenus au profit de la population riveraine des aires protégées, ainsi que de l’éducation environnementale.

Pour sa part, l’accord de partenariat énumère les mécanismes de gouvernance, de cogestion et de financement durable du parc sur une période de cinq ans renouvelable par tacite reconduction. « Toutefois, il est prévu une évaluation conjointe des performances effectuées à la cinquième année », a précisé Bockandza Pako, directeur de l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées.

Marc Languy, directeur de Wwf pour l’Afrique centrale se prive donner un chiffre magique.  « Il serait irresponsable de vous donner un chiffre magique maintenant pour une simple et bonne raison que ce parc national n’est pas doté d’un plan de gestion ». Soulignant que l’espace Tridom qui réunit le Congo, le Cameroun et la République centrafricaine est l’un des plus importants en matière de conservation d’éléphants, de grands singes, de services forestiers et écosystémiques.  La Tridom représente le cœur du Bassin du Congo, a affirmé Marc Languy, ajoutant que le programme signé avec le Congo produira des résultats concrets en ce qui concerne la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers et l’amélioration des conditions de vie des communautés avoisinantes.

Le parc de Ntokou-Pikounda dispose d’une superficie de près de 5000 km2 et regorge environ un millier d’éléphants de forêt, plus d’un millier de gorilles, ainsi que plusieurs milliers d’autres espèces fauniques et florales. Au regard de son expérience sur la Tridom, Wwf s’investira dans la lutte contre le braconnage des pachydermes, surtout l’éléphant qui est menacé d’extinction.

Enfin, Rosalie Matondo précise que la valorisation de ce parc augure de bonnes perspectives. « Au-delà de la valorisation de ces beaux paysages au moyen de l’écotourisme, ce sous-secteur des aires protégées doit offrir de nombreux emplois à nos jeunes de l’hinterland, à travers le recrutement des écogardes, écoguides, pisteurs et autre personnel d’appui, y compris les cadres de niveau supérieur employés par nos partenaires techniques », déclare la ministre de l’Économie forestière du Congo.

Moctar FICOU / VivAfrik

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