400.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère dans la région du Kasaï. Ces adolescents risquent de perdre leurs vies s’ils ne reçoivent aucune aide urgente en matière de santé, d’eau, d’assainissement et de nutrition, alerte le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Une situation qui pousse les ONG à demander de l’aide pour secourir ces enfants.
Ainsi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (Pam) ont lancé un appel d’urgence pour prévenir la famine dans une région où 90% des communautés rurales dépendent de l’agriculture mais minées par les combats qui font des ravages. « Le temps presse pour sauver des centaines de milliers de vies », ont averti l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Programme alimentaire mondial (Pam), dans un communiqué conjoint. Dans cette partie de la RDC, trois saisons agricoles successives ont été manquées en raison de l’insécurité. Résultat, des millions de personnes sont menacées de malnutrition, selon Yves Willemot, directeur de la communication pour l’Unicef en RDC. A l’en croire, les paysans n’ont pas pu accéder à leurs champs pendant plusieurs mois « avec comme conséquence aujourd’hui des carences importantes pour ce qui concerne les disponibilités alimentaires dans la région du Kasaï. On parle de 3,2 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire », se désole-t-il.
Il faut donc une aide extérieure y compris « pour sauver la prochaine récolte ». Les paysans doivent être en mesure de planter or ils « manquent de semence, de matériel et de sécurité » conclut Yves Willemot.
Moctar FICOU / VivAfrik