Mer de chine, la collision entre un pétrolier iranien en partance pour la Corée du Sud et un vraquier au large de Shanghai le 6 janvier dernier, cause des dégâts énormes. 32 morts, et une marée noire immense de 20 kilomètres de long d’après les autorités japonaises et les médias chinois.
C’est certainement l’une des marées noires des plus graves au monde depuis 1991, lorsque 260.000 tonnes de fioul s’étaient déversées en mer au large des côtes de l’Angola en Afrique australe.
Le pétrolier iranien transportait pas moins de 136.000 tonnes de condensat, un brut ultra léger hyper inflammable. Le navire enregistré au Panama opérait pour la National Iranian Tanker Co (NITC).
Poussé par des vents violents, il a ensuite dérivé en direction de la zone économique exclusive (ZEE) japonaise, avant de sombrer à environ 300 km à l’ouest d’Amami Oshima, dans l’archipel des Ryukyu dont la principale île est Okinawa. Les corps de trois des 32 membres d’équipage (30 Iraniens et deux Bangladais) ont été retrouvés les jours suivants. Les 29 autres sont présumés morts et les recherches de survivants ont été abandonnées, ont annoncé les autorités iraniennes dimanche.
La nappe de pétrole libérée par l’explosion de la coque du Sanchi a été repérée dimanche et n’a cessé de s’élargir depuis qu’il a sombré. Selon la chaîne télévisée chinoise CCTV, elle fait environ 10 milles nautiques (18,5 km) de long et entre 1 et 4 milles nautiques de large. Une partie de la nappe est en feu, compliquant les opérations de nettoyage. Les experts estiment que le fait que le Sanchi a coulé va aggraver la marée noire en libérant le mazout alimentant les machines du pétrolier, dont la quantité était estimée à 1.000 tonnes au moment de la collision.
Le mazout est le pétrole le plus sale, extrêmement toxique et nocif pour les organismes marins. La marée noire menace ainsi un peu plus le riche écosystème de la mer de Chine orientale, déjà très polluée, connue pour ses baleines, ses tortues de mer et ses oiseaux marins.