Le président nigérien Mahamadou Issoufou en a fait l’annonce lui-même lors de son message de vœux à la nation à l’occasion du Nouvel An. Le Niger tiendra donc deux rencontres internationales sur le climat en 2018, une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du plan d’investissement climat pour la région du Sahel, et une Conférence sur la désertification et l’économie verte.
Le Niger vaste pays du Sahel, grand de plus de 1.267.000 km² dont les 2/3 sont désertiques, le pays a fait de la lutte contre les changements climatiques un challenge. Le gouvernement nigérien a d’ailleurs activement pris part aux rencontres internationales comme le One Planet Summit organisé à Paris par le Président Macron, mais avant cela à la COP23 tenue en Allemagne par les îles Fidji, la COP22 au Maroc, sans parler de la COP21 ayant accouché du fameux « accord de Paris » devant régir les émissions de gaz à effet de serre de la planète jusqu’en 2100 dont le Niger est signataire, entre autres rencontres.
Le Président Issoufou a indiqué avoir profité de cette tribune pour tirer sur la sonnet d’alarme sur les graves conséquences du changement climatique notamment dans le bassin du lac Tchad qui a déjà perdu 90% de sa superficie par rapport aux années 1960, et au Sahel avec pour conséquences une dégradation des écosystèmes du bassin du Niger, dégradation des terres et déforestation, fréquence de phénomènes extrêmes d’inondation et de sécheresse, le tout se traduisant par une réduction de ressources disponibles pour une population en croissance exponentielle.
Par ailleurs, le Niger, désigné par la Conférence de Marrakech sur le climat pour coordonner la Commission climat du Sahel, « s’acquitte de cette tâche avec succès », a poursuivi le président Issoufou.
Aussi, ce choix porté sur son pays par la communauté internationale pour abriter ces importantes rencontres, « prouve combien le gouvernement est engagé dans la lutte pour la protection de la planète et donc des générations futures », a indiqué le président nigérien.