Les négociations de la COP23 minées par la question du financement

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La 23ème conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP23) est placée sous le thème de la protection des États insulaires face à la montée des eaux. Marquée par le retrait des Etats unis de l’accord de Paris, la conférence de Bonn a eu comme point d’achoppement le financement de 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour l’adaptation au changement climatique. Une question qui a fini de diviser les pays riches et les pays en voie de développement.

La COP23 s’est achevée à Bonn (Allemagne) tard dans la nuit du vendredi 17 novembre 2017 sur un consensus pour le calendrier commun pour la suite des négociations. Par ailleurs, aucune grande déclaration n’est sortie de ce rendez-vous comme l’a constaté Barbara Hendricks, ministre fédérale allemande de l’Environnement : « Il a toujours été clair que nous ne signerions pas d’accord à Bonn comme ce fut le cas à Paris. Il s’agissait ici de franchir une étape intermédiaire importante dans la mise en œuvre de l’accord de Paris », rapporte novethic.fr. Pire, regrette David Levai, de l’Institut des relations internationales (Iddri) en ces termes « cela ne va pas être une mince affaire, car on s’attendait à beaucoup plus de progrès » à Bonn. Il note que le « manque cruel de leadership » après la décision de Donald Trump de désengager son pays dans l’accord de Paris. Pour les négociateurs, c’est encore et toujours la question du financement des 100 milliards d’euros des pays riches vers les pays en voie de développement pour leur adaptation au changement climatique qui pose problème. « Des ouragans ont ravagé les Caraïbes, des tempêtes et des inondations ont détruit des milliers d’habitations et d’écoles en Asie du Sud et la sécheresse a affecté des millions de personnes en Afrique de l’Est. (Or) à de rares exceptions près, les pays riches sont venus les mains vides à Bonn », déplore Armelle Lecomte, spécialiste des enjeux climatiques pour l’ONG Oxfam.
A noter que la position de l’Amérique a constitué un blocus sur ce domaine et tant d’autres alors que Washington a confirmé une nouvelle fois sa sortie de l’Accord de Paris. Une manière pour Donald Trump de tourner le dos aux deux milliards de dollars destinés au Fonds vert de l’ONU présageant un signal très négatif pour le reste des contributeurs. « La position des États unis a une influence sur les pays développés et cela a des conséquences sur le positionnement des grands pays en développement. Chacun s’observe », décrypte Seyni Nafo, chef du groupe Afrique.

Moctar FICOU / VivAfrik

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