COP 23 : une journée dédiée à l’action mondiale pour l’eau et le climat

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Le débat sur la relation entre l’eau et le climat est loin de connaitre son épilogue vue que les ressources en eau continuent de subir de plein fouet les effets des changements climatiques. Réunis à Bonn en Allemagne pour les besoins de la COP 23, les représentants des 196 Etats ont célébré vendredi 10 novembre 2017 la Journée d’action mondiale pour l’eau, instituée dans le cadre du Plan d’action mondial pour le climat (Global climate action agenda, en anglais).

Preuve que l’eau est au cœur des nombreux défis que pose le changement climatique, 93 % des Contributions prévues déterminées au niveau national (Cpdn, devenues depuis Cdn) que les États avaient soumises lors de la COP21 identifient l’eau comme à la clé de l’adaptation au changement climatique – mettant en relief quatre volets en particulier : gestion des risques ; eau et agriculture ; gestion intégrée des ressources en eau ; et eau, assainissement et hygiène. Le site d’information thinktank-resources.com qui a relayé cette problématique note que « dans le Vème rapport, le GIEC revient largement sur ce rôle de l’eau et affirme qu’il est « probable que l’influence humaine ait affecté le cycle mondial de l’eau depuis 1960 ». Bien que l’une des principales limites des observations du GIEC, dont il fait état, soit la difficulté à différencier l’action du dérèglement climatique d’autres facteurs, il note que « l’influence humaine a été détecté dans le réchauffement de l’atmosphère et des océans, dans les changements du cycle mondial de l’eau, dans la réduction de la neige et des glaces, dans l’élévation moyenne globale du niveau de la mer ». L’eau prend donc une place de plus en plus importante dans les rapports du GIEC, témoignant autant de son rôle « d’intermédiaire privilégié » des effets du dérèglement climatique que de marqueur de celui-ci. Le WGII lui consacre un chapitre entier, le chapitre 3 « Freshwater Resources » qui fait l’état de toutes les pressions provoquées ou renforcées par le dérèglement climatique. »

Si l’eau vient à manquer ou qu’elle est de mauvaise qualité, impropre à la consommation ou à d’autres usages (irrigation…), c’est tout à la fois la santé humaine, la pêche et l’agriculture, la sécurité alimentaire, la biodiversité, la production d’énergie, l’activité industrielle, la navigation fluviale et maritime, le tourisme…, bref, tous les volets du développement – économique, social et environnemental – qui s’avèrent en péril. Les enjeux sont tels, que le thème de l’eau n’a eu de cesse de prendre de l’ampleur, COP après COP. Après la COP22 de Marrakech, c’est la deuxième fois qu’une COP dédie une pleine journée à la thématique de l’eau, affirme à son tour afdb.org.

Moctar FICOU / VivAfrik

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