En 2016, le déficit courant de l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa), s’est établi à 4,8% du PIB, contre 6%, un an plus tôt. Il s’agit d’une amélioration de 1,2 point de pourcentage du PIB, portée par le resserrement du déficit commercial (+ 1,5% du PIB).
L’amélioration de la balance commerciale est due à une baisse des importations, et en particulier, à la réduction de la facture pétrolière (-1,1% du PIB), résultat du bas niveau des prix mondiaux du brut. Si l’on se fie à l’agenceecofin.com, les tendances les plus fortes ont été observées dans le secteur aurifère et celui de la noix de cajou, avec des revenus respectivement en hausse de 9,4% et de 12,8%, favorisés par le niveau des prix mondiaux de ces produits de base. Cependant, cette dynamique a été quelque peu sapée par une baisse des recettes provenant des exportations de cacao (-5,6%) et de l’uranium (-12,5%), et les réexportations vers le Nigeria (-20,5%).
Le solde déficitaire des services s’est également amélioré de 0,6 point de PIB, principalement grâce à la baisse de certains frais et de la facture de fret. Le déficit courant, hors dons, s’est établi à 5,5% du PIB, contre 6,8%, un an avant, pour une amélioration de 1,3 % du PIB.
Moctar FICOU / VivAfrik