Un colloque international de trois jours sur les « arbres fruitiers sauvages de l’Afrique de l’Ouest » s’est ouvert jeudi 20 juillet 2017 à l’Université Assane-Seck de Ziguinchor (sud), en présence d’experts venus de plusieurs pays, a constaté l’APS.
Il est organisé par le département chargé de l’agroforesterie à l’Unité de formation et de recherche des sciences et technologies de la même université. Le colloque sera l’occasion pour les participants de mettre en relief « la place et les rôles des plantes fruitières dans la sous-région ». « Il s’agit de la première édition d’un colloque international sur les arbres fruitiers de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons, dans notre ligne de mire, toutes les espèces fruitières à l’état sauvage. Notre objectif est de réunir toutes les informations concernant ces espèces, pour en faire des études scientifiques », a expliqué Mouhamed Mahmoud Chaharabil, le président du comité d’organisation du colloque.
Des chercheurs et experts du Burkina Faso, d’Espagne, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal prennent part au colloque, durant lequel ils vont « réfléchir aux possibilités de domestication des arbres et fruits sauvages » des pays représentés. « Les espèces sauvages ne sont pas connues. Il appartient à la communauté scientifique de les étudier et de les valoriser au bénéfice des populations (…) Il y a des arbres sauvages comestibles. D’autres ne sont pas comestibles, mais on peut se servir de leurs racines, feuilles et écorces », a poursuivi M. Chaharabil, enseignant-chercheur au département d’agroforesterie de l’Université Assane-Seck. « Quand on parle de fruits sauvages, les gens pensent au +madd+. Mais il existe d’autres fruits très méconnus et auxquels les chercheurs vont s’intéresser pour leur donner une valeur socioéconomique », a-t-il précisé.
En présidant la cérémonie officielle d’ouverture du colloque, le professeur Oumar Sy, vice-recteur de l’Université Assane-Seck, a salué « la présence d’experts pluridisciplinaires » à ce colloque, qui se tient « dans un cadre d’échange et d’interaction entre les scientifiques et la communauté ». Il a invité les pouvoirs publics et les élus locaux des pays d’Afrique de l’Ouest à « s’approprier » les conclusions de cette rencontre scientifique, afin de « développer des stratégies d’exploitation, des possibilités et mécanismes de domestication de ces fruits sauvages, pour qu’ils puissent être profitables aux populations ».
Moctar FICOU / VivAfrik