Journée mondiale sans sac plastique : l’Algérie produit annuellement 6,5 milliards de sacs plastiques

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Oui, cette journée existe ! Elle est fêtée le 3 juillet de chaque année pour alerter sur les impacts environnementaux de ces sacs jetables. Cela constitue un réel danger mondial, leur dépôt dans le nord-est de l’océan Pacifique ayant même créée une masse flottante que les écologistes appellent le huitième continent. L’Algérie se place au peu enviable rang de cinquième plus gros consommateur au monde de sacs en plastique, après les Etats-Unis d’Amérique, le Maroc, la France et l’Australie. 6,5 milliards de sacs en plastique sont utilisés annuellement en Algérie. A la faveur de cette donnée, il ressort qu’une moyenne de 200 sachets par citoyen sont utilisés annuellement.

elmoudjahid.com indique que, lorsque l’on se promène dans les campagnes ou les villes d’Algérie, c’est presque du pareil au même, du point de vue pollution de l’environnement, le même spectacle désolant, des milliers de sacs en plastique sont disséminés un peu partout à travers les champs en milieu rural, ou dans les jardins, places publiques, sur les arbres, etc. C’est l’invasion de cette espèce indestructible à laquelle le pays d’Afrique du Nord n’arrive pas à mettre fin. Il faut dire que l’incivisme de certains citoyens qui n’hésitent pas à se débarrasser des sachets une fois utilisés, comme bon leur semble est l’une des causes de cette pollution, Puis il y a le vent qui les emporte pour les éparpiller en tous lieux. En plus de leur effet nocif, ils enlaidissent les endroits où ils sont fixés. Il n’y a pratiquement aucun site qui ne soit envahi par ces sacs. Echouant dans des décharges à ciel ouvert ou dans l’eau, ces symboles « de la société du jetable » asphyxient mers et rivières, disséminent des microparticules de plastique dans tout l’environnement et constituent une menace pour les oiseaux. Légers, ils s’envolent facilement. Abandonnés, jetés par mégarde, oubliés par les collectes d’ordures ménagères, les sacs présents partout et des fois à l’endroit où on les attend le moins, sont un véritable désastre environnemental. Chaque année, on estime que plus de 100.000 animaux marins, notamment des tortues, meurent emprisonnés par un sac plastique ou après avoir ingéré un déchet flottant en le confondant avec une méduse. A lui seul, le plastique représente 60 à 80% des déchets en mer. Mais le plus inquiétant est invisible. Le plastique se fractionne jusqu’à former des particules microscopiques (de l’ordre de 300 micromètres) qui contaminent le sol et l’eau et apparaissent par la suite dans la chaîne alimentaire. Les animaux marins les ingèrent et les polluants persistants se retrouvent, en bout de chaîne, dans nos assiettes. Toutes les espèces marines (ou presque) contiennent du plastique. On estime que la Méditerranée contient 250 milliards de particules plastiques, atteignant un poids de 500 tonnes qui flottent à la surface. Ces plaques de déchets résultent de l’accumulation de déchets plastiques : bouteilles vides, bouchons, sacs… et des milliards de débris.

La majorité d’entre eux, fragmentés par le séjour dans l’eau, mesure moins d’un centimètre et pèse moins de 15 grammes. Cette soupe de plastique contient des déchets parfois très fins. Elle s’enfonce sous la surface sur 10 à 30 mètres de profondeur avec une densité pouvant atteindre les 750.000 morceaux par km². Ces déchets proviennent des navires et des continents, transportés par le vent et les fleuves vers la mer.  Regroupés par les courants marins, que l’on nomme gyres ou vortex, ces plastiques finissent par s’agglutiner pour créer une pollution océanique sans précédent.

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