Ce mercredi, l’agence de notation Moody’s a averti que la nouvelle charte minière destinée à accroître les investissements de la population noire dans le secteur minier serait une bombe à retardement.
L’agence de notation qui avait, la semaine dernière, abaissé la notation souveraine de la nation arc-en-ciel à un cran au-dessus de la catégorie spéculative, évoque des risques de désinvestissements massifs, l’augmentation des coûts et le déficit de trésorerie qui guettent le secteur minier. Cette alerte de Moody’s relayée par l’agenceecofin.com intervient deux jours après celle de Fitch Ratings qui, lundi déjà, tirait sur la sonnette d’alarme pour dénoncer l’obstination du gouvernement sud-africain à opérer une transformation radicale au détriment du climat des affaires et de la croissance économique. Anglo American, AngloGold Ashanti, Gold Fields, Petra Diamonds, Sibanye Gold et South32 pourraient réduire leurs intérêts en Afrique du Sud si le nouveau code minier en venait à être mis en œuvre, a déclaré Moody’s.
Le 15 juin dernier, le gouvernement Zuma avait publié sa charte minière révisée qui relevait le seuil minimal du portefeuille noir dans le capital des sociétés minières à 30% contre 26% auparavant. Le secteur minier représente 7% du PIB de la première économie africaine en 2017.
Moctar FICOU / VivAfrik