L’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), a organisé les 13 et 14 juin 2017, à Ouagadougou, les Doctoriales 2017. Cette 5ème édition qui a connu la participation d’éminents chercheurs et des doctorants d’au moins sept pays, a sacré le doctorant Boukary Sawadogo, prix du public et prix d’excellence « Recherche-innovation », apprend-on du journal lefaso.net. « Science, innovation et entreprenariat pour le développement ». C’est sous ce thème que l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) a abrité les Doctoriales 2017 les 13 et 14 juin 2017. Cadre de rencontres et d’échanges entre doctorants, étudiants, enseignants, chercheurs et éminents professeurs d’ici et d’ailleurs, cette 5ème édition a connu la participation des doctorants de sept pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est (Burkina, Benin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Nigeria, Sénégal, Tanzanie). Une occasion donc, de présenter leurs travaux, avoir des contributions pertinentes, dans le souci d’améliorer ces travaux de recherche doctorale. Au menu de ces 48h, une trentaine de communications orales, une conférence inaugurale, des conférences thématiques.
Boukary Sawadogo le « super » doctorant
Et comme à chaque édition, un jury décerne trois prix d’excellence « Recherche-innovation », aux meilleures communications, le public en donne un et le premier du concours « Ma thèse en 180 secondes », est également primé. Dans cette dernière catégorie, c’est Yossa Leatitia Ndjientcheu, étudiante à 2iE qui a le plus convaincu le public avec son charbon actif pour rendre l’eau potable. Respectivement, le troisième et le second prix de l’excellence sont revenus à Koslengar Mougabé et à Cheick Oumar Zouré. Le prix du public ainsi que le premier prix d’excellence « Recherche-innovation », est revenu à Boukary Sawadogo qui a su convaincre un public bien averti et un jury à la pointe. Ingénieur de recherche à 2iE et doctorant en 2ème année, la thèse présentée qui lui a valu ces lauriers porte sur le traitement des eaux usées de brasseries par des procédés membranaires sous climat sahélien. Pour lui, les brasseries produisent des quantités importantes d’eau usée, qui arrivent au niveau d’une station de traitement. A la sortie de cette station de traitement, les eaux sont destinées à être réutilisées en agriculture. Du fait de la présence de certains polluants, le traitement n’arrive pas à éliminer les impuretés. Utilisé en agriculture, cela dégrade les sols et amène les paysans à abandonner les périmètres maraichers. « Nous avons voulu mettre en évidence des technologies dont les performances sont éprouvées, mais dont peu de données existent dans les conditions climatiques qui sont les nôtres, c’est-à-dire dans les conditions climatiques sahéliennes », a-t-il indiqué. Ravi d’être lauréat de ce prix, il est conscient que c’est une invite à mieux faire pour plus de résultats qui peuvent servir à la communauté scientifique, mais surtout soulager la population.
Pour le Pr Harouna Karambiri, Directeur de l’Ecole doctorale de 2iE, c’est sous une note de satisfaction que se referment les Doctorales 2017. Surtout que cette 5e édition sonne comme celle de la maturité, non seulement du point de vue de l’organisation gérée par les doctorants eux-mêmes, mais aussi de la qualité des communications. « Au vu des présentations qui ont été faites, on peut dire que nous avons une recherche de pointe en Afrique qui est valorisante. Cela est important parce qu’il faut donner un cadre d’expression à ces jeunes-là, pour montrer ce qu’ils font, ce qu’ils savent faire », a-t-il confié. Il a bon espoir que dans les éditions à venir, d’autres partenaires s’adjoindront à la Banque mondiale et à la Coopération Suisse.
Ce qui permettra au comité d’organisation d’élargir cette plateforme au maximum de doctorants du continent africain et des autres continents pour un partage d’expériences plus enrichissant.
Moctar FICOU / VivAfrik