Gabon : quand les éléphants cohabitent avec les humains à Gamba

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A la recherche des mangues, principal aliment de leur pitance, les éléphants s’aventurent régulièrement pendant les mois d’octobre, novembre et de décembre, sur le camp Yenzi, de Shell Gabon – le quartier résidentiel construit par Shell Gabon, il y a plus de 50 ans dans la ville de Gamba au sud-ouest du Gabon – où plusieurs manguiers ont été plantés lors de sa construction.

Selon lenouveaugabon.com, les manguiers de Yenzi ne constituent pas la seule grande tentation pour cette espèce animale à Gamba. Ils effectuent également des incursions dans les plantations agricoles pour trouver la pitance. Ce qui, malheureusement entrave essentiellement les moyens de subsistance des agriculteurs. Seulement, cette cohabitation bien qu’excitante et passionnante à vivre, s’avère tout aussi dangereuse, relèvent Todd, Mireille Johnson et Alfonso Alonso du centre pour la conservation américain, Smithsonian Institution. D’après cette équipe d’experts, dont la mission est d’aider le personnel du camp à gérer et à partager en toute sécurité les terres qu’il partage désormais avec ces pachydermes, le défi reste bien délicat. Car, selon Todd, Mireille Johnson et Alfonso Alonso, à la différence des éléphants au Kenya et en Tanzanie qui vivent dans la savane et sont assez faciles à repérer, les éléphants de forêt à l’instar de ceux du Gabon sont beaucoup plus difficile à atteindre. «Pour les entendre se déplacer à travers la forêt, on pourrait penser qu’ils marchent sur la pointe des pieds, ils sont si calmes et furtifs. Parce que leur suivi est si difficile, cette espèce reste assez mystérieuse aux scientifiques et même à la population locale.», soulignent-ils. A Gamba, la population avoisinant les 10 000 âmes est entourée d’une mosaïque de forêt et de savane qui forment un complexe d’aires protégées. Cette zone qui comprend les parcs nationaux de Moukalaba- Doudou et de Loango constitue un habitat vital pour la survie de l’espèce.

Selon l’équipe de Smithsonian Institution, malgré le fait que les éléphants sont essentiels au maintien de la forêt dont ils dépendent, il est assez difficile de dissuader un animal de visiter une région où il y a une richesse de nourriture attrayante. Il est donc essentiel de trouver des moyens de promouvoir une coexistence pacifique. Il convient donc d’enseigner comment être en sécurité quand les éléphants sont à proximité. Pour le dire de manière la plus simple, la place d’un éléphant de forêt reste et demeure dans la forêt. Cela est d’autant plus important dans ce sens que le Gabon reste l’un des derniers bastions pour les éléphants de forêt, malgré l’intensité du phénomène de braconnage. D’ailleurs, ses zones de faible chasse constituent un excellent environnement où ils peuvent prospérer quand ils ne sont pas confrontés à la concurrence pour l’espace, l’habitat, la nourriture ou d’autres ressources.

Moctar FICOU / VivAfrik

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