L’Alliance des acteurs et métiers des énergies du Sénégal (AMES) et ses partenaires ont procédé le jeudi 16 Mars à la mise en place d’un Comité de pilotage (Copil) dans le cadre des préparatifs de l’organisation des « Journées de réflexion sur les hydrocarbures et mines du Sénégal » prévues à Dakar du 23 au 24 mai 2017.
La cérémonie qui s’est tenue dans les locaux du ministère de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables sous la Présidence du DAGE de ce ministère, a été rehaussée par la présence du conseiller spécial du Président de la République sur les énergies renouvelables et l’environnement, Monsieur Boubacar Mbodji.
D’autres structures partenaires de l’événement ont également marqué leur présence : l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique et Appliquée (ANRSA) coorganisatrice des journées de réflexion, le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), l’Observatoire des Valeurs Sociétales et Ethiques des Organisations (OVSEO), Women in Mining of West Africa (WIMOWA), l’Association des Femmes en Géosciences, la Direction des Hydrocarbures, etc. Apres des échanges et discussions, les membres du COIPIL ont été installés. Ils seront les têtes de ponts des comités et commissions pour les volets scientifique et organisationnel.
Selon le Président de l’AMES, Monsieur Daniel Vidal, ces journées de réflexion se veulent « une tribune d’échanges pour contribuer à mettre en place une stratégie nationale en matière de développement des ressources pétrolières, gazières et minières ». En effet, il est attendu de ces journées des réponses à la question centrale : quels profits le Sénégal pourrait-il tirer de l’exploitation de sa manne pétrolière, gazière et minière ?
Pour y arriver, les participants auront à se pencher sur une série de questions au delà des enjeux de sécurité énergétique, d’accès universel à moindre coût dans un environnement meilleur, et de recettes fiscales pour l’Etat. Les membres du Comité de pilotage ont d’ailleurs levé un coin du voile sur ces questions lors de cette rencontre préparatoire. Quels partenariats public-privé (PPP) faudra t-il mettre en place pour arriver à faire émerger un secteur privé local fort dans ces domaines d’activité? Quelle contribution de ces ressources à l’atteinte des objectifs d’émergence économique, de Développement Durable, et de développement territorial projetés par le gouvernement du Sénégal ? Comment former une expertise locale dans ces domaines d’activité nouveaux ? Comment relever les défis environnementaux, sécuritaires, sanitaires et autres, rattachés à l’exploitation de ces ressources ? Comment éviter que ces ressources ne nous déstabilisent politiquement et socialement ? Quid du défi financier (investissements lourds dans les infrastructures de traitement de 450 Milliards de mètre cube de Gaz, de transport, de stockage, et d’alimentation des marchés) ? Autant de questions qui seront au menu de ces journées.
La Cérémonie s’est terminée sur note inclusive et de fortes recommandations en direction des organisateurs. Au regard du caractère transversal des questions qui seront traitées, il a été suggéré que le COPIL soit élargi à toutes les parties prenantes notamment, les Collectivités locales, les différents ministères sectoriels, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) etc, pour avoir une synergie d’action.
Bacary SEYDI