Une enveloppe de 85 milliards FCFA de l’AFD et la BEI pour fournir l’eau à 10 millions de citadins camerounais

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Grâce à un prêt de 59 milliards de FCFA de l’Agence française de développement (Afd) et de 26 milliards de FCFA de la Banque européenne d’investissement (Bei), le gouvernement camerounais a engagé depuis peu, des travaux d’extension du réseau de l’eau à Yaoundé et trois villes secondaires du pays (Bertoua, Edéa et Ngaoundéré) sont concernées. Car, l’accès à l’eau est un problème pour les 10 millions de camerounais qui vivent en ville.

A Yaoundé, les remises en état de la station d’épuration de la Méfou et du barrage de la Messa sont déjà achevées et ont permis d’augmenter la quantité d’eau à la disposition de la capitale de 50 000 m3 par jour. Soit l’équivalent de vingt piscines olympiques. Les travaux de réhabilitation du réseau ont selon l’agenceecofin.com, démarré en février dernier suite à un appel d’offre remporté par la société Razel et devraient se poursuivre jusque fin 2017. Ils permettront de poser plus de 200 km de tuyaux dans la ville. Pour relever le défi de l’accès à l’eau, le gouvernement camerounais s’est engagé depuis 2008 dans une réforme du secteur. La société publique, Cameroon water utilities corporation (Camwater), a été créée pour assurer les investissements nécessaires au secteur et étendre le réseau tandis qu’une société privée, la Camerounaise des eaux (Cde), a été recrutée pour assurer la distribution du précieux liquide. La France, au travers de l’AFD en partenariat avec la BEI, a appuyé cet effort en contribuant à la réalisation d’études qui ont permis d’identifier les investissements prioritaires.

A noter qu’actuellement, seuls 26% des urbains au Cameroun ont accès à une source d’eau potable dans leur domicile ou leur cour commune. Les autres doivent, le plus souvent, aller se ravitailler dans des kiosques et fontaines publiques. Une tâche longue et pénible qui repose le plus souvent sur les femmes et les jeunes filles. A l’heure où la moitié de la population camerounaise vit en ville, l’accès à l’eau est donc un enjeu d’urbanisation, de santé publique et de genre.

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