Post COP22 : les acteurs non-étatiques en conclave à Rabat

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C’est à Rabat que la présidence de la COP22 a organisé le 21 février une réunion de concertation et de suivi avec les différents représentants des neuf réseaux d’acteurs non-étatiques. Ces derniers représentent les administrations locales, entreprises, organisations environnementales, autorités municipales, instituts de recherches, universités, organisations syndicales, femmes et genre, les peuples autochtones, les jeunes et les organisations agricoles.  Ainsi, l’ensemble de ces acteurs est accrédité auprès du secrétariat de la Convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques (Ccnucc). Une accréditation qui leur permet un accès à la zone bleue, d’organiser des événements et d’interagir avec les gouvernements lors des négociations, informent nos confrères de lnt.ma.

Par ailleurs, cette rencontre avait pour principaux objectifs de faire le suivi des résultats de la COP22, d’écouter les propositions concertées des divers acteurs non-étatiques, ainsi que de se pencher sur la feuille de route de la présidence marocaine pour l’année en cours, tout en échangeant avec les réseaux d’acteurs présents. Ces derniers ont fait parvenir au pôle « Société civile » du comité de pilotage de la COP22 leurs contributions, remarques et attentes. «Cette réunion nous permettra de faire une évaluation commune des résultats de la conférence de Marrakech, d’échanger sur les priorités de la présidence marocaine et d’écouter les points de vue de tous les acteurs non-étatiques présents. Je rappelle qu’il existe neuf réseaux d’acteurs non-étatiques qui sont agrées notamment par le secrétariat de la Conférence cadre des Nations unis sur le changement climatiques (Ccnucc)», a déclaré M. Driss El Yazami, président du pôle «Société civile» au sein du comité de pilotage de la COP22. Et d’ajouter: «La lutte contre les effets des changements climatiques demande un engagement des gouvernements mais aussi de tous les acteurs de la société civile et notamment les collectivités territoriales. Raison pour laquelle les principaux réseaux des élus sont présents avec nous aujourd’hui».

De la COP22 à la COP23…

COP 22, bilan vert pour le secteur privé

Selon la championne pour le climat du Maroc, Mme Hakima El Haité, le passage de la COP22 à la COP23 est extrêmement important et symbolique pour le Maroc parce qu’il est arrivé dans des moments précis de l’histoire des négociations du changement climatique surtout après l’accord de Paris. Ce dernier a une importance cruciale car c’est pour la première fois que dans les négociations climatiques il y a une reconnaissance des acteurs de la société civile. Par ailleurs, Mme la ministre a souligné que l’objectif pivot de la conférence de Marrakech est principalement la réalisation des promesses de Paris. Ces dernières ont formé un accord multilatéral historique reflétant les énormes attentes des populations qui souffrent des effets du changement climatique. «En tant que membre de l’assemblée générale des ministres de  l’environnement, je milite pour une Afrique qui a le droit à la dignité, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau… Une Afrique où les peuples ne migrent pas et restent chez eux pour construire leur pays. Il faut savoir que l’Afrique est riche de par ses ressources, mais nous ne pouvons pas booster son développement avec le challenge des pollueurs du nord, qui doivent respecter les différents engagements en termes de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (Ges)», a expliqué Mme El Haité.

Enfin, cette rencontre a été prolongée par différentes interventions d’acteurs non-étatiques présents qui ont partagé avec l’audience leur perception de la COP22, félicitant ainsi le Maroc pour l’ensemble des efforts fournis en faveur de la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

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