Macky Sall s’achemine vers la modification de la loi sur la biodiversité

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Le chef de l’Etat sénégalais, convaincu que « les Organismes génétiquement modifiés (Ogm) peuvent aider à relever les défis de l’heure, comme l’insécurité alimentaire, les problématiques de la santé publique, la conservation des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques », juge nécessaire de « modifier la loi 2011 portant réglementation de la biosécurité ». Macky Sall se prononçait hier à la cérémonie d’ouverture de la 8ème Séance académique solennelle 2017 de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts).

« Notre nouvelle stratégie de développement économique et sociale s’appuie sur le secteur des sciences et techniques, indispensable au progrès et au bien-être des populations », a reconnu le chef de l’Etat. C’est dans ce sens qu’il a tenu à recueillir « l’avis éclairé de l’Académie » sur la problématique des Ogm qui demeure un enjeu important de développement. Et Macky Sall de lister les défis de l’heure, comme « l’insécurité alimentaire, les problématiques de la santé publique, la conservation des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques ». Selon le président de la République, les biotechnologies constituent une réelle opportunité pour répondre efficacement à ces enjeux. C’est la raison pour laquelle il pense comme l’Ansts que « le principe de précaution ne doit pas entrainer l’inertie ». Il y a à ses yeux « l’impératif de modifier la loi 2011 portant réglementation de la biosécurité ». Suffisant pour lui de demander au gouvernement sénégalais d’engager, dans les meilleurs délais, des concertations en tenant compte des recommandations arrêtées dans le rapport de l’Ansts.

Toutefois, le chef de l’Etat a reconnu que ces technologies posent encore de nombreux préalables, du fait de la controverse qu’elles suscitent à travers le monde par rapport à leur utilisation. « Il nous faut engager une réflexion sérieuse afin d’élaborer une stratégie permettant l’utilisation optimale des Ogm, tout en atténuant les risques y afférant », a-t-il préconisé. C’est pourquoi « il est nécessaire de renforcer l’Autorité nationale de biosécurité (Anb) et de se doter d’un dispositif juridique adapté combiné à un système d’informations performant basé sur des valeurs scientifiques objectives permettant d’évaluer les rapports coûts/avantages risques », laisse entendre Maky Sall. Le chef de l’Etat  qui a reçu auparavant, des mains du président de l’Ansts, le Pr Doudou Ba, le rapport de l’étude, intitulée « Les OGM : Etat des Lieux, enjeux et perspectives au Sénégal » conclut son speech en ces termes : « je dois dire très clairement que je suis pour l’utilisation des Ogm sur la base des précautions prises et sur la base d’une régulation dynamique, autrement on serait contre le progrès, il faut décider et franchir le pas ».

Pour sa part, la présidente du groupe de travail sur les Ogm, le Pr Yaye Kène Gassama, indique que l’approche par précaution a été privilégiée dans la loi N°2009-27 du 8 juillet 2009 et les décrets d’application organisant le Comité national de biosécurité (Cnb) et l’Autorité nationale de biosécurité (Anb) sont chargés de mettre en œuvre les directives sur la biosécurité.

Moctar FICOU / VivAfrik

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