L’épiscopat kényan s’inquiète de la sécheresse qui affame les populations, dans une déclaration publiée mardi 7 février dans les colonnes d’urbi-orbi-africa.la-croix.com.
« Nous nous hâtons d’appeler le gouvernement à déclarer la sécheresse actuelle de catastrophe nationale, afin d’inviter la communauté internationale à faire avancer et soutenir les nombreux Kényans qui souffrent de cette situation difficile », a lancé Philip Anyolo, évêque de Homa Bay et président de la conférence épiscopale du Kenya (Kccb). Pour les évêques, « le Kenya est confronté à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de pâturages dans de nombreuses régions du pays ». Ils parient que ce désastre imminent fait 2,4 millions victimes qui sollicitent de l’aide. Aux yeux des évêques, les interventions du gouvernement, de la Croix-Rouge et d’autres groupes restent insuffisantes parce que le nombre de familles touchées est énorme. Dans cette ligne, les évêques demandent aux chrétiens et aux personnes de bonne volonté de s’associer à l’Église en apportant des fonds, de la nourriture et des produits non alimentaires pour sauver des vies. Ils estiment que les dons recueillis permettront à l’Église de réagir à une situation d’urgence en aidant les communautés touchées par des besoins urgents. « Les dons alimentaires et non alimentaires peuvent être acheminés à nos paroisses, nos bureaux diocésains et nationaux et par d’autres Églises sous la coordination de Caritas Kenya », exhorte Mgr Philip Anyolo en qualité de porte-parole des évêques.
Le Kenya est régulièrement confronté à des phénomènes climatiques extrêmes en dépit des efforts de la société civile, dont ceux du prix Nobel de la paix Wangari Maathai en défaveur de la déforestation. Cette première femme kényane à recevoir cette distinction a planté plus de 30 millions d’arbres dans l’arrière-pays. Des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup de femmes, continuent à travailler dans les pépinières pour perpétuer son œuvre.