Entrée en vigueur de l’Accord de Paris, réduction du trou de la couche d’ozone, interdiction des pesticides… On ne dirait pas comme ça, mais il s’est passé de bonnes choses pour la Terre en 2016 !, se satisfont nos confrères de start.lesechos.fr.
Il est malheureusement facile de lister les mauvaises nouvelles pour l’environnement en 2016. Toujours plus d’espèces menacées, d’accords menacés, et encore récemment, l’élection du climato-sceptique Donald Trump à la tête d’un des pays les plus pollueurs au monde. Alors pour vous donner de quoi aborder 2017 avec un peu plus de sérénité, nous vous listons les dix bonnes nouvelles de cette année pour la planète.
Le trou de la couche d’ozone se résorbe
Selon un article publié fin juin dans la revue scientifique Science, le trou dans la couche d’ozone, principalement causé par l’activité humaine, est en train de se réduire. L’interdiction progressive des chlorofluorocarbones (Cfc) par le protocole de Montréal en 1987 semble avoir porté ses fruits.
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La concentration de ces gaz chimiques, présents notamment dans les systèmes de climatisation, et qui appauvrissent l’ozone, a diminué de 10 à 15% par rapport à la fin des années 1990. Selon les mesures des chercheurs, le trou dans la couche d’ozone a ainsi diminué de 4 millions de km² depuis 2000.
Entrée en vigueur de l’accord de Paris
La ratification de l’Accord de Paris, adopté à la COP21 le 12 décembre 2015, est survenue beaucoup plus tôt que prévu. « Jamais un accord international n’aura mis aussi peu de temps pour être ratifié », soulignait François Hollande le 4 novembre dernier, date d’entrée en vigueur du texte. Et pour cause, l’accord devait être ratifié par 55 pays, représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre (Ges). La signature en septembre de la Chine et des Etats-Unis, les deux plus grands émetteurs de Ges, a donc marqué une étape décisive dans le processus de ratification, très bien cartographié par le World Resources Institute.
Un milliard de dollars pour les énergies renouvelables
Quand on parle d’environnement, les grandes multinationales sont plus souvent critiquées que saluées. Pourtant, Bill Gates, fondateur de Microsoft et longtemps « homme le plus riche du monde », a lancé le 12 décembre le « Breakthrough Energy Investment Fund », un fonds d’un milliard de dollars pour financer les innovations technologiques dans les énergies renouvelables. Pour réunir ce magot, il a notamment fait appel à divers entrepreneurs comme Jeff Bezos (PDG d’Amazon), Mark Zuckerberg, (Facebook), Richard Branson (Virgin), ou encore Xavier Niel (Iliad).
L’Our noir est sauvé
Il est difficile de trouver des bonnes nouvelles pour la biodiversité en 2016, quand la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) n’a jamais été aussi longue avec plus de 700 espèces (même la girafe y a fait son entrée). Néanmoins, 9 des 14 groupes de baleines à bosse ont été retirés de la liste des espèces en danger d’extinction, par l’Agence américaine océanique et atmosphérique. De son côté, le Bureau fédéral américain de la pêche et de la vie sauvage a également annoncé que l’ours noir de Louisiane n’était plus en danger.
La fin des pesticides pour les espaces verts
A partir du 1er janvier 2017, les parterres de fleurs en France vont enfin pouvoir respirer : les municipalités n’auront plus le droit de les bombarder de pesticides et d’herbicides. Pour entretenir les espaces verts, forêts, voiries, etc., les villes, communes et collectivités territoriales devront trouver de nouvelles solutions, du désherbage mécanique au réaménagement des espaces verts. Pour les particuliers, les phytosanitaires seront mis sous clé dans les magasins, avant d’être interdits dans deux ans.
Le Portugal qui fonctionne entièrement avec des énergies renouvelables
… pendant quatre jours, mais c’est déjà ça ! Entre le 7 et le 11 mai cette année, le Portugal a couvert tous ses besoins en électricité uniquement grâce à l’éolien, le solaire et l’hydraulique, soit 107 heures à tourner à l’énergie propre.
La planète accélère vers les énergies vertes. Selon l’Association portugaise des énergies renouvelables, celles-ci constituaient presque 50% des sources d’électricité du pays en 2015.
Une Ile indépendante en énergie grâce aux panneaux solaires
A une plus petite échelle que le Portugal, mais cette fois-ci toute l’année, l’île de Ta’u dans le Pacifique fonctionne désormais entièrement grâce aux 5.328 panneaux solaires installés par… Elon Musk. A la tête de Tesla et plus récemment de l’entreprise SolarCity, l’entrepreneur a allié les talents de ses deux entreprises pour permettre aux 600 habitants de l’île de se débarrasser du gasoil pour la production d’électricité.
La transition énergétique est en marche
Début septembre, l’ONG WWF a mis en lumière les « 15 signaux prouvant que la transition énergétique est en marche ». Point phare de ce rapport : 90% de l’électricité produite en 2015 dans les nouvelles installations est provenue des énergies renouvelables. En octobre, Engie a d’ailleurs annoncé vouloir servir tous ses nouveaux clients avec des énergies vertes. De son côté, le géant Google a fait savoir que l’entreprise fonctionnerait entièrement aux énergies renouvelables en 2017, pour l’ensemble de ses activités.
La fin des sacs plastiques
Les sacs plastiques ont (normalement) déjà disparu des caisses des supermarchés, depuis le 1er juillet de cette année. A partir du 1er janvier 2017, cela concernera aussi les sacs qui servent à emballer les produits frais.
Verdir le secteur de l’énergie, un beau défi pour les startups
La loi pour la reconquête de la biodiversité vient compléter ces interdits. A partir de janvier 2018, les microbilles auront disparu des produits cosmétiques, et à compter de 2020 les cotons-tiges, gobelets, verres et assiettes jetables seront interdits, à moins d’être compostables.