Une association écologiste s’alarme. Les braconniers déciment les ânes domestiques en Afrique, car leurs peaux servent à créer des produits prétendument miracles.
Si l’on se fie à leparisien.fr, on connaît le massacre des éléphants (30 000 tués chaque année depuis 2010 par les trafiquants d’ivoire) ou des rhinocéros (745 cadavres retrouvés cette année sans leur précieuse corne). On découvre aujourd’hui, grâce à l’alerte lancée par une association environnementale, que les braconniers en Afrique ne se contentent plus de traquer les espèces sauvages protégées, mais s’en prennent aux… ânes domestiques. Objet de leur convoitise : la peau. Exportée en Chine, elle y est bouillie et transformée en gélatine appelée Ejiao. Ce produit prétendument miracle s’arrache dans les échoppes de l’empire du Milieu car il est censé rendre les hommes « plus forts » et les femmes « plus belles ». C’est en tout cas l’argument des laboratoires chinois qui fabriquent des barres énergisantes et des produits cosmétiques à base d’Ejiao. « On constate une explosion de l’abattage, s’alarme le président de l’association écologiste Robin des bois, Jacky Bonnemains. On estime que quatre millions d’ânes sont tués chaque année pour alimenter le marché de l’Ejiao. » Depuis que la Chine a lancé en 2010 une campagne de promotion de cette gélatine, la demande flambe. Et le trafic est de plus en plus juteux. Vendues l’an dernier entre 45 et 75 € l’unité, les peaux se négocient aujourd’hui en Afrique de 140 à 170 €. « C’est très inquiétant car cet animal sert en Afrique à la fois de tracteur, de car scolaire et de moyen de transport pour aller chercher l’eau ».