L’élection de Donald Trump risque de geler la COP22

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La future administration américaine se prépare à tourner résolument le dos aux belles intentions affichées à la COP21, et il n’est même pas dit, vu le caractère radical des annonces, qu’elle se donnera la peine d’y mettre les formes.

Avec l’élection de Donald Trump à la présidence des États-unis, la COP22 de Marrakech a un air de chant du cygne pour la bureaucratie climatique. Paix à son âme. Quoi que l’on pense du personnage, de ses prises de position et de ses propositions, il est au moins une chose qui autorise l’optimisme après cette élection particulière : les jours joyeux de l’inutile et coûteuse bureaucratie climatique onusienne semblent désormais comptés. L’avis du futur président américain sur la question climatique, traduit ci-dessous, est sans ambiguïté : changement climatique : c’est un canular (hoax). Trump ne croit pas que le changement climatique soit réel, il a twitté son scepticisme de façon forte et l’a qualifié de canular sur Fox News en 2014, se souviennent nos confrères de contrepoints.org. Dans un twitt de 2012 qui n’est plus accessible, Trump a dénoncé le concept de changement climatique comme une création des chinois pour étouffer l’économie des États-unis. De plus, Trump a exprimé sa vive opposition aux éoliennes, dont il estime qu’elles posent des problèmes environnementaux et esthétiques.

On préfèrerait évidemment que le scepticisme climatique de Trump tienne à sa connaissance des faiblesses de la théorie du GIEC plutôt qu’à une bête complotisme anti-chinois. Toujours est-il que l’ambiance à la COP22 qui se tient en ce moment-même à Marrakech doit être sacrément morose. Trump n’a pas fait qu’exprimer un avis sceptique sur le climat : il en a tiré également des conséquences politiques. Dans son programme, il se montre on ne peut plus explicite sur ses intentions : « annuler l’accord de Paris sur le climat (pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés) et stopper tous les paiements financés par le contribuable américain aux programmes onusiens sur le réchauffement climatique ». Ainsi, la détermination du nouveau président sur ce sujet semble suffisamment sérieuse pour figurer dans la liste des mesures qu’il prévoit d’appliquer dans les cent premiers jours de son mandat.

L’expérience de ces dernières années laisse plus que penser que la communauté internationale sera impuissante à empêcher les États-unis de faire ce qu’ils veulent sur cette question (comme sur bien d’autres, d’ailleurs). Il se peut donc que l’accord de Paris signé en grande pompe en décembre dernier rejoigne le cimetière des illusions encore plus vite que prévu, pour notre plus grand bien à tous.

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