La COP22, un moment privilégié pour agir pour le développement durable en Afrique

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Les nations du monde entier ont donné le coup d’envoi d’un programme de développement nouveau et passionnant visant à éradiquer la pauvreté et à réduire les risques liés à la pollution du changement climatique et à la surexploitation de notre environnement naturel. Ce voyage vers un avenir meilleur, plus prospère et plus sûr, a été forgé par deux puissants canaux qui se renforcent mutuellement : l’accord de Paris sur les changements climatiques et les Objectifs de développement durable (Odd) de 2015, indique lemonde.fr

Les perspectives de succès sont élevées, grâce à la forte implication de toutes les parties prenantes : tous les pays, grands et petits, à l’Est et à l’Ouest, au Nord et au Sud, y ont souscrit et sont pleinement engagés dans les négociations mondiales, comme le montrent l’adoption historique de l’accord de Paris par 195 pays et la soumission des contributions prévues déterminées au niveau national (Indc, selon le sigle en anglais). Un nombre considérable d’acteurs non étatiques, villes, régions et provinces, ainsi que des entreprises et des investisseurs se sont joints aux efforts par le biais d’engagements individuels ou coopératifs, dont beaucoup sont référencés sur le portail Nazca (environ 12 000 engagements et 77 initiatives collaboratives). Les Championnes Climat de la France et du Maroc ont conçu le plan mondial pour stimuler l’action coopérative entre les gouvernements et les acteurs non étatiques afin de soutenir et de catalyser une mise en œuvre efficace de l’accord de Paris. Mais le travail ne fait que commencer et de nombreux défis restent à relever.

Les engagements pris ne limiteront pas le réchauffement planétaire à 2°C. Les conséquences du réchauffement climatique seront terribles pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau et menaceront les régions les plus vulnérables ainsi que leurs populations. Les gouvernements doivent relever leurs Indc et élaborer des plans concrets et réalistes pour soutenir leurs engagements. Les pays doivent traduire leurs Indc en programmes dignes d’investissement via un meilleur accès aux financements, une adaptation des cadres politiques et une meilleure planification des projets. L’implication des acteurs non étatiques pourrait être renforcée plus avant, en particulier en ce qui concerne les investissements, le renforcement des capacités et le transfert de technologies.

L’Afrique est à l’aube d’une croissance sans précédent. Comme l’a souligné l’Africa progress panel, le continent a la possibilité de choisir un modèle pour son industrialisation. Un modèle de « croissance verte » qui puiserait dans son vaste potentiel de ressources renouvelables pour construire sa croissance économique lui conférerait un certain avantage sur les marchés mondiaux. De même, le rapport de la Banque africaine de développement sur la croissance verte souligne que cette transition contribue à la création d’une croissance de « meilleure qualité », soit plus résiliente et plus inclusive. Les opportunités les plus importantes de l’Afrique résident dans l’énergie, l’urbanisme et la mobilité urbaine, ainsi que dans l’agriculture et l’utilisation des terres, tous ces secteurs faisant face à des choix majeurs pour leur développement. Une « croissance verte » pour l’Afrique se concrétisera par un élargissement de l’accès à des sources d’énergie propres.

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