A Marrakech, la semaine dernière, l’ambition a été exprimée de porter le combat du financement de l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques auprès des institutions susceptibles d’apporter les financements. Et pour réussir la gageure, les participants n’ont pas pensé à meilleur outil que l’initiative Triple A.
A en croire lequotidien.sn, les ambitions que les africains nourrissent envers l’initiative Triple A pour l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques sont très grandes, mais non démesurées. D’ailleurs, beaucoup de partenaires qui se sont exprimés à Marrakech au cours du Forum de Haut niveau qui a rassemblé les ministres africains de l’agriculture ou leurs représentants, et des Ong ainsi que des membres des partenaires techniques et financiers, ont parfois même été plus tranchants et plus ambitieux sur le rôle que pourrait jouer l’agriculture africaine. A en croire la directrice de la Banque mondiale, chargée des bonnes pratiques en agriculture, «ce n’est pas surprenant que ce soit l’Afrique qui apporte à la table des négociations, la question du financement de l’adaptation de l’agriculture». Mme Ethel Sennhauser, qui est venue spécialement de Washington pour assister à cette rencontre, a déclaré au cours du Forum de haut niveau organisé sous l’égide des autorités du Royaume du Maroc, à la fin du mois de septembre à Marrakech, que les pays africains sont ceux qui se battent le plus pour la diversification de leur économie, en cherchant toujours à maintenir l’agriculture au centre de celle-ci. Depuis des années, les pays africains ont pris des engagements pour augmenter les parts de financement consacrées à l’agriculture, notamment lors du sommet de l’UA de Maputo, il y a plus de dix ans.
Moctar FICOU / VivAfrik