L’Algérie fait partie des pays qui présentent les taux de pollution de l’air les plus élevés du monde, selon une étude publiée mercredi 27 septembre par l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Selon tsa-algerie.com, l’étude modèle évalue le taux dans l’air de PM2.5, matières particulaires fines (PM en anglais patriculate matters) en suspension dans l’atmosphère, parmi lesquels le sulfate, les nitrates et le carbone. Ces particules, explique l’Oms, « pénètrent profondément dans les poumons et le système cardiovasculaire et posent d’importants risques pour la santé», pouvant notamment causer des cancers du poumon et des maladies cardiovasculaires. Au nord de l’Algérie, la pollution de l’air est estimée entre 16 et 25 microgrammes de PM2.5 par mètre cube d’air, soit un taux au-dessus de la limite de 10 recommandée par l’Oms. Ces taux sont supérieurs à ceux retrouvé en France, en Espagne ou en Allemagne mais équivalent à ceux notés en Italie et dans les pays des Balkans. Plus on va vers le sud de l’Algérie, plus la qualité de l’air se dégrade, avec un taux de pollution maximum de 70 microgrammes de PM2.5 par mètre cube d’air ou plus à travers le Sahara – la qualité de l’air étant également influencée par les tempêtes de sable. L’étude confirme que 92% de la population mondiale vit dans un lieu où la pollution de l’air excède les limites fixées par l’Organisation. La carte interactive présentée par l’Oms comprend les données les plus détaillées rapportées à ce jour par l’Organisation. Elle a été développée en collaboration avec l’Université de Bath au Royaume-Uni.
Moctar FICOU / VivAfrik