Les femmes des 4 C ou ex communauté rurale de Sangalkam (Sénégal), regroupées autour du réseau Frass, (femmes rurales action et solidarité), ont décidé de s’engager dans la lutte contre la désertification dans les quatre communes de la banlieue de Rufisque. Elles ont initié une campagne de reboisement, dont la cérémonie de lancement a eu lieu jeudi dernier à Sangalkam.
Si l’on se fie à sudonline.sn, dans le but de lutter contre la désertification et pour la préservation de la zone des Niayes, le réseau des femmes rurales action et solidarité de Sangalkam (Frass), a initié une activité de reboisement dont l’objectif fixé est de planter 2500 arbres par ses membres. La journée de lancement a été présidée par le maire de la commune de Sangalkam, par ailleurs ministre de la pêche et de l’économie maritime, Omar Guèye. La présidente du réseau Ndeye Awa Gueye a invité ses sœurs à s’approprier le slogan « une femme un arbre », ainsi avec les 3000 membres que compte l’association, l’objectif sera atteint. «Nous avons décidé de planter 2500 arbres, disait-elle. Avec une femme un arbre, nous exhortons nos membres à considérer ces arbres plantés comme leur propre enfant. L’arbre joue un rôle important en apportant la pluie, en empêchant l’avancée du désert », ajoute-t-elle. Les femmes membres du réseau ambitionnent d’apporter leur contribution dans la mise en œuvre des projets du domaine agricole de Sangalkam, dont les esquisses ont été tracées par le responsable du PRODAC qui prévoit un investissement de 6,5 milliards de frs cfa. A ce sujet un mémorandum a été adressé au président pour l’acquisition d’une superficie de 100 ha réservés exclusivement aux femmes, qui sont pour la plupart dans le secteur comme employées saisonnières dans les grands complexes agroindustriels de la localité
Présidant la cérémonie de lancement de la campagne, Oumar Gueye a exprimé sa satisfaction et sa conviction de voir les femmes atteindre l’objectif fixé : «je suis persuadé que les femmes vont se déployer à travers tous les villages de l’ex communauté rurale de Sangalkam pour planter des arbres ». Toutefois, le maire de la commune de Sangalkam a invité les femmes du réseau à assurer le suivi des arbres qui seront plantés afin de pouvoir assurer leur survie et de contribuer à la protection de notre environnement qui fait face aux nombreux des changements climatiques. « Planter des arbres est une opération de salubrité publique qui va faire de nos villages, des villages verts. Nous vivons dans un monde où, les changements climatiques sont en train de faire des ravages. Ces conséquences, nous les vivons quotidiennement. On peut en citer la désertification, avec ses corollaires, recul de la productivité agricole, la sécheresse et la pauvreté. Il y a également l’érosion côtière, les inondations un peu partout dans le monde, avec l’exemple de la Louisiane, il y a aussi les feux de brousse aux conséquences incalculables. Donc, je vous dirai planter un arbre, c’est très bien, mais l’entretenir c’est encore mieux», leur a-t-il lancé. Pour le ministre et maire de sangalkam, cette initiative vient conforter la décision annoncée par le chef de l’Etat pour la préservation de la zone des Niayes, à l’occasion du conseil des ministres décentralisé. Cette zone qui est non seulement unique en Afrique de l’Ouest mais est également une niche de production horticole. Sa disparition risque de compromettre toutes ses potentialités horticoles et arboricoles.
Moctar FICOU / VivAfrik