Les mesures pour contrer le changement climatique telles que des politiques vertes, les approches de marché et les financements peuvent guider le développement durable en Afrique. C’est ce qu’ont entendu les représentants gouvernementaux, les représentants des entreprises et de la société civile le jour de l’ouverture du Forum africain du carbone.
« Les risques posés par le changement climatique sont immenses, mais y sont aussi proportionnels les fruits de l’action climatique, si nous investissons dans nos peuples et notre planète », a déclaré à mediaterre.org Vincent Biruta, le ministre du Rwanda des Ressources naturelles. En décembre 2015 à Paris, les pays ont adopté un nouvel accord universel sur le changement climatique, au centre duquel se trouve l’action déterminée à l’échelle nationale une et la coopération internationale. Le moteur de ces éléments sera l’investissement, privé et public. Une analyse de la Banque mondiale a estimé que de ne pas riposter au changement climatique pourrait plonger 100 millions de personnes dans la pauvreté d’ici à 2030. Parmi ceux-ci, 43 millions se trouveraient en Afrique. « Transformer les défis en opportunités exige des mesures concrètes, de la collaboration et de l’engagement », a déclaré M. Biruta. « Je suis sûr que nous sommes à la hauteur ». Le Forum africain du carbone est un rassemblement annuel qui vise à stimuler l’investissement climatique, à travers le partage d’informations sur les politiques, comme l’utilisation des marchés et des mécanismes, les possibilités financières, et les initiatives de coopération qui découlent de la riposte internationale au changement climatique.
Ce qu’en disent les organisateurs du Forum africain du carbone 2016
« L’Afrique va jouer un rôle crucial dans la propagation des marchés dans le cadre de l’Accord de Paris. De nombreux gouvernements régionaux sont prêts à tirer parti des marchés internationaux pour honorer leurs contributions déterminées à l’échelle nationale, et le soutien à la fois du secteur privé et des dirigeants politiques sera essentiel pour assurer que l’Afrique puisse réaliser ses objectifs. Sur la route de la COP22 à Marrakech en novembre de cette année, le ACF2016 fournit une plate-forme stratégique pour que ces échanges aient lieu ».
Moctar FICOU / VivAfrik