Afin de rompre les amarres avec la pauvreté, les Etats africains ont décidé d’harmoniser les Objectifs du développement durable (Odd) de l’Agenda 2063 qui lutte pour une Afrique prospère. Un projet d’envergure qui cherche son financement.
Après l’échec des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), les Etats africains misent beaucoup, selon lequotidien.sn, sur les Objectifs du développement durable (Odd). Pour une plus grande efficacité, ces Odd seront conciliés avec l’Agenda 2063 qui vise à bâtir un continent intégré, prospère et en paix. Ainsi, les Etats réaffirment qu’il importe de soutenir l’Agenda 2063 de l’Union africaine et le programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique qui font tous partie intégrante du projet. Telle était l’objectif de l’atelier organisé hier par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), en collaboration avec l’Union africaine et l’Etat du Kazakhstan. La rencontre a permis d’engager des échanges d’informations et d’expériences, notamment sur les différents outils pratiques disponibles pour faire avancer ces programmes. «Les Omd n’ont pas tous réussi à nos pays, mais il faut reconnaître qu’il y a eu des progrès. Aujourd’hui, l’approche est tout à fait différente. Dans la conception des Odd, les pays ont défini les politiques. Donc quelque part, il y a leur appropriation», s’est félicité Mathieu Ciowela, directeur pays du Pnud au Sénégal. Sous ce rapport, le responsable de la division croissance inclusive et développement durable au Centre régional du Pnud basé à Addis Abeba décline les défis à lever pour une mise en œuvre réussie de ce programme. «Il faut une priorisation. On a fait une transition de l’Agenda des Omd à celle des Odd avec des objectifs qui sont beaucoup plus importants en termes de cibles et d’indicateurs. Aujourd’hui, pour les pays, il s’agit de voir comment prioriser les cibles qui, suivant le contexte du pays, pourront impacter la vie des populations», explique Mansour Ndiaye. Avant de poursuivre : «Le deuxième défi, c’est de ne laisser personne pour compte. Il faut au-delà des simples moyens purs atteindre toutes les populations. Cela appelle à relever le défi de la révolution statistique. Il s’agit de désagréger les données pour pouvoir atteindre toutes les catégories de populations de manière à pouvoir les servir de manière adéquate.» dira M. Ndiaye révélant que ce nouvel agenda, «assez coûteux», devra relever le défi de son financement, même si les ressources existent. A ce titre, Mathieu Ciowela salue les efforts du Sénégal dans la mobilisation des ressources dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Le responsable du Pnud appelle à la mobilisation des ressources internes et celles de la diaspora.
Moctar FICOU / VivAfrik