Le rapport 2016 de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) montre que le développement hydroélectrique du continent africain est d’une croissance faible malgré son énorme potentiel de ressources hydrique. Sur dix années, 2006-2015, l’exploitation de la ressources hydroélectrique a évolué en dent de scie avec des Top et Flop.
Des hauts et des bas, c’est que l’on note de l’exploitation générale de l’hydroélectricité en Afrique. La période lumière de cette exploitation est plus sentie entre 2008 et 2009 avec 1677 mégawatts mais celle plus sombre demeure 2010-2011 avec 134 mégawatts.
En 2006 et 2007, le continent a enregistré respectivement 23 519 mégawatts et 23 764 mégawatts soit une hausse de 245 mégawatts. Une hausse croissante de 625 mégawatts en 2008 et qui plus accrue en 2009 avec plus de 1677 mégawatts. Malheureusement, l’année suivante a vu la chute de cette exploitation avec 652 mégawatts en 2010 et qui s’est enfoncée en 2011 avec 134 mégawatts en 2011.
L’année 2012, la barre s’est relevée avec 1031 mégawatts au compteur mais qui a encore chuté jusqu’à 372 mégawatts en 2013 et depuis lors, un plus de 465 mégawatts a été enregistré en 2014 et 557 mégawatts en 20 15.
Dans le domaine de l’hydroélectricité en général, l’Afrique n’en possède que 29 277 mégawatts sur 1 208 949 au niveau mondial soit un taux de 2,42%. L’Egypte (2851), la République Démocratique du Congo (2429), la Zambie (2317), l’Afrique du Sud (2288), le Mozambique (2186), l’Ethiopie (2157) et le Nigéria (2041) ont respectivement 9,73% ; 8,29% ; 7,91% ; 7,81% ; 7,46% ; 7,36%, 6,97% de capacité de production selon les derniers chiffres obtenus en 2015.
La petite hydroélectricité, c’est-à-dire la capacité de production inférieure à 1 mégawatt, l’Afrique détient 43 mégawatts soit 0,13% sur la production mondiale qui est de 30 785 mégawatts. La République Démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie détiennent les 18 mégawatts soit 41,86% avec 6 mégawatts soit 13,95% pour chacun.
La moyenne hydroélectricité, c’est-à-dire la capacité de production est comprise entre 1 et 10 mégawatts, sur les 114 395 mégawatts au niveau mondial, l’Afrique en produit 432 mégawatts soit 0,37%. La République Démocratique du Congo vient en tête avec 50 mégawatts, suivi du Maroc avec 41 mégawatts, du Madagascar avec 34 mégawatts, de l’Afrique du Sud avec 30 mégawatts et du Rwanda avec 29 mégawatts.
Grande hydroélectricité qui renvoie à une production qui va au-delà de 10 mégawatts, l’Afrique en détienne 26 748 mégawatts sur 910 242 mégawatts au niveau mondial soit 2,93%. L’Egypte (2844), la République Démocratique du Congo (2373), la Zambie (2304), le Mozambique (2182) et le Nigéria (2020) en sont les leaders sur le continent avec un taux respectif de 10,63% ; 8,87% ; 8,61% ; 8,15% ; 7,55%.
Accumulation par pompage et centrales mixtes, la production mondiale est de 153 526 mégawatts dont l’Afrique en détienne 2054 soit 1,33%. L’Afrique du Sud et le Maroc se partage le podium avec 1590 et 464 mégawatts soit un taux de 77,40% et 22,60%.
C’est le rapport 2016 de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA), sur les dix dernières années que Vivafrik.com a exploité pour vous donner une analyse de l’exploitation hydroélectrique de l’Afrique sur la période 2006-2015.