Des pluies meurtrières en Ethiopie
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans la capitale éthiopienne, de fortes pluies qui sont abattues dans le pays ont entrainé la mort de 15 personnes dans la ville de Jigjiga, située à 600 km à l’Est d’Addis Abeba. Ces pluies torrentielles ont provoqué une subite montée des eaux au centre de la ville, emportant véhicules, passants et bétail, et endommageant sévèrement de nombreux bâtiments. 8 personnes sont toujours portées disparues et plus de 260 habitations ont été complétement détruites. Jigjiga, ville de 200.000 habitants, est la capitale de la région somalienne d’Ethiopie, une zone durement frappée par la sécheresse qui sévit dans la corne de l’Afrique depuis la fin 2015 et attribuée au phénomène climatique El Nino renseigne Vivafrik.
Atteinte des ODD : un long chemin à faire.
Restons avec ce site qui nous apprend qu’environ 795 millions de personnes dans le monde dorment à jeun, et à en croire la FAO et les organismes internationaux commis à la lutte contre la faim dans le monde, 780 millions de ces personnes affamées vivent dans les pays en développement. Des chiffres évoqués par le premier ministre de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, lors de la 29eme conférence régionale de la FAO pour l’Afrique. L’augmentation des populations à nourrir dans un contexte d’amenuisement des ressources, la baisse de la fertilité des sols, les changements climatiques et les nouvelles maladies des plantes et des animaux, compliquent davantage le pari alimentaire en Afrique même si cette dernière regorge d’énormes potentialités selon Vivafrik.
L’agriculture ivoirienne souffre d’el niño.
La production ivoirienne en cacao enregistrerait un recul de 200 000 tonnes environ, par rapport à l’exercice précédent où elle avait avoisiné les 1,8 million de tonnes. Ce serait la première fois, depuis quelques années, que le pays n’aurait pas battu son record de production. En ce qui concerne la commercialisation de l’or brun, l’Agence ecofin indique que 850 000 tonnes avaient été vendues par anticipation et que l’exécutif ambitionne de porter cette quantité à 1,2 million de tonnes.
La famine régresse en Afrique même si quelques poches résistent
L ‘Afrique a fait d’énormes progrès dans la lutte contre la faim en réduisant de 30 pour cent le nombre de personnes souffrant de la faim pour la période allant de 1990 à 2015 – mais le changement climatique, les conflits et les inégalités sociales représentent encore des défis majeurs pour le continent en quête d’un avenir libéré de la faim et de la pauvreté, a déclaré le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva. Alors que le nombre d’africains en situation d’insécurité alimentaire a globalement baissé, les chiffres relatifs à l’insécurité alimentaire révèlent des «variations significatives» d’un pays à un autre, a-t-il ajouté. Toutefois, la vulnérabilité du continent au changement climatique est élevée car les pertes après récolte sont considérables, les ressources naturelles s’épuisent peu à peu informe Médiaterre.
Des pesticides biologiques et accessibles
Selon ce même site, « pour un kilogramme de plante, tige ou fruit haché (piment, oignon, ail, feuilles de tomate ou neem), ajouter quatre litres d’eau et laisser macérer. Filtrer par la suite le liquide et voilà le fongicide ou insecticide obtenu ». La formule est révélée par Daniel Fotio, chef de service des alternatives aux pesticides dangereux au Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale (CPAC). Selon ce dernier, le produit qui a déjà fait ses preuves dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, s’utilise de la même manière que le pesticide chimique, avec l’aide d’un pulvérisateur. Ces pesticides alternatives qui permettent d’éviter les méfaits des pesticides chimiques et ainsi de faire des économies aux producteurs, représentent actuellement au Cameroun 4 à 5% des pesticides utilisés.
Ndéye Fatou NDIAYE / VivAfrik
