Dans un communiqué publié hier, le 29 mars 2016, le plus jeune pays du monde, Soudan du Sud est confronté à crise alimentaire sans précédent surtout « dans les zones les plus touchées par les violences« où « des rapports alarmants de famine, de malnutrition aiguë et des niveaux catastrophiques« sont notés.
C’est à cause de la guerre civile qui se poursuit malgré la signature en août dernier d’un accord de paix qui prévoyait une période de transition et un partage du pouvoir. Les combats touchent désormais des régions auparavant épargnées, comme l’Equatoria occidental et le Bahr El Ghazal occidental, des zones agricoles dont dépend le reste du pays, rapporte Le Monde dans sa livraison du jour.
« L’intensification des combats met la prochaine saison agricole en danger (…) et pourrait avoir un impact sur la sécurité alimentaire de l’ensemble du Soudan du Sud », affirme la FAO dans le communiqué.
La famine atteint des niveaux « alarmants » au Soudan du Sud, où les prix des denrées alimentaires sont exorbitants après deux ans d’une guerre civile marquée par les atrocités et les accusations de crimes de guerre, rapporte slateafrique aussi du même communiqué.
Selon la FAO, les prévisions pour le reste de l’année sont « sombres », alors que « les produits alimentaires s’épuisent rapidement » et que « les prix de denrées ont atteint des niveaux records ».
« L’insécurité alimentaire touche désormais des zones qui étaient considérées relativement stables, mettant en évidence l’impact cumulé du conflit, de la crise économique et des chocs climatiques », a ajouté la FAO.
« L’intensification des combats met la prochaine saison agricole en danger (…) et pourrait avoir un impact sur la sécurité alimentaire de l’ensemble du Soudan du Sud, » affirme la FAO.
Outre la guerre, la corruption rampante et l’effondrement de l’industrie pétrolière dont dépend le gouvernement aggravent l’inflation galopante à laquelle est confronté le pays.
