Climat : l’Algérie envisage de réduire ses émissions de GES
L’Algérie a officiellement présenté son engagement dans le cadre des négociations climatiques. Le pays propose « une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 7 à 22%, à l’horizon 2030, par rapport à un scénario de référence (Business as usual – BAU), subordonnée aux soutiens en matière de financements extérieurs, de développement et de transfert technologique et de renforcement des capacités », indique le document envoyé au secrétariat général de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Il précise que « les 7% de réduction des GES seront réalisés avec les moyens nationaux », sous-entendant que cet objectif ne sera dépassé qu’avec un soutien extérieur nous renseigne le site actu-environnement visité par VivAfrik.
Toujours selon ce site les engagements des grands émetteurs à réduire le gaz à effet de serre sont loin d’être à la hauteur de l’enjeu. Et en Afrique, mis à part l’Ethiopie et le Maroc, les engagements climatiques nationaux ne répondent pas à l’objectif des 2°C. Pire, certains ont peu de chance d’être tenus faute de politiques adéquates.
Pour éviter ce même de scénario la cote d’ivoire vient de transmettre dans le cadre de la Cop21, sa contribution à l’atténuation des changements climatiques informa l’agence Ecofin. Elle s’est engagée à réduire d’ici 2030, ses émissions de gaz à effet de serre de 28%. Cette pourrait être porté à 36% en cas d’obtention d’un appui extérieur. Ainsi pour atteindre ces objectifs, le pays compte faire passer à 26% et 16% et les parts respectives de l’hydroélectricité et des autres énergies renouvelables dans le mix énergétiques. Il compte également réduire les gaz à effet de serre dus à la déforestation et à la dégradation des forets et améliorer sa gestion des déchets.
Une gestion durable des forets s’avère nécessaire
La forêt recule. C’est le cri d’alarme poussé par le Congrès forestier mondial organisé tous les six ans par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et qui se tient pour la première fois sur le sol africain à Durban. La planète a perdu 129 millions d’hectares de forêts en 25 ans, soit l’équivalent de la superficie de l’Afrique du Sud. Et le continent africain n’est pas épargné. Cinq pays africains figurent sur la liste des dix nations où la déforestation est la plus rapide au monde. L’Afrique de l’Ouest est particulièrement touchée : Sierra Leone, Liberia, Guinée, Guinée-Bissau nous fait savoir Médiaterre parcouru par VivAfrik.
Autre zone d’inquiétude, le Bassin du Congo (Cameroun, Gabon, RCA, RDC) qui abrite 90% de la forêt tropicale du continent. La déforestation, liée à l’exploitation du bois tropical, est encore faible, mais se développe, notamment en Centrafrique où un groupe français s’est récemment implanté. En RDC également où l’absence de réglementations a fait exploser la coupe illégale d’espèces menacées, comme le bois Wengé renseigne RFI.
Madagascar, l’année dernière a perdu près de 320 000 hectares, soit 2 % de sa forêt. Là aussi en cause, l’agriculture, l’exploitation minière, mais surtout l’exploitation illégale de bois
Bientôt les migrations climatiques
Actuvert nous apprend que dans les années à venir, le changement climatique conduira à une dégradation des terres et à une raréfaction des ressources en eau. Les terres agricoles disponibles pourraient diminuer fortement d’ici à 2050, quand l’écart entre les besoins en eau et les ressources disponibles pourrait atteindre 40 % dans les deux prochaines décennies. Si l’on se fie à Monique Barbu d’ici à 2020, 60 millions de personnes pourraient migrer des parties dégradées de l’Afrique sub-saharienne vers l’Afrique du Nord et l’Europe. D’ ou l’interrogation de nos confrères s’il s’agit d’une crise ou un nouveau régime de migration climatique.
Ndéye Fatou NDIAYE / VivAfrik