La position du pays non encore définie.
Le Sénégal fait partie des dix pays africains les plus vulnérables aux changements climatiques et sa contribution concrète à ce jour au sommet international n’est pas encore définie de la meilleure manière selon Djibril Birasse BA dans une contribution parvenue à VivAfrik.
En effet, Djibril Birasse BA déplore « le fait que les réunions tenues autour de M. le Premier Ministre n’éclairent nullement sur la compréhension globale du problème posé et la volonté de notre pays d’y faire face. Et le fait de ne convier que les Départements de la Santé, de la Pêche et du Développement durable pour la préparation de la COP 21, nous semble être une grosse erreur ». Ainsi le pays doit plutôt profiter de cette opportunité pour amorcer une politique de développement durable sérieuse qui passe par des mesures urgentes.
Les zones côtières du Sénégal croulent sous le poids des effets des changements climatiques.
Bargny, rufisque, sindia et joal /fadiouth portent encore les stigmates de cette bataille qui semble perdu d’avance. Ces villes sont aujourd’hui menacées par l’élévation du niveau de la mer qui se traduit par des inondations, une érosion importante, la salinisation de terres et la dégradation de l’écosystème de la mangrove nous informe le journal BIC parcouru par VIVAFRIK. Un mal qui se répercute sur l’économie du pays. En effet, des résultats de l’étude sur « L’évaluation de la vulnérabilité des communautés côtières et leurs stratégies d’adaptation aux changements climatiques dans les CLPA (comités locaux de pêche artisanale) de Joal Fadiouth, Sindia et Rufisque » ont montré que les revenus des pêcheurs deviennent de plus en plus faibles au Sénégal, allant de 100 mille à 300 mille francs CFA par mois selon les localités.
Des phénomènes naturels mêlés aux actions de l’homme
Le réchauffement de la planète fait que les glaciers qui fondent augmentent le niveau de la mer, un phénomène naturel découlant des changements climatiques. Mais la main de l’homme reste très visible derrière ces catastrophes. Selon Souleymane Diallo, directeur de Cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement « Il faut sensibiliser les populations sur les conséquences de l’extraction du sable marin car cette pratique participe à l’accélération de l’avancée de la mer. Car le sable bien en place peut amortir la houle. Mais quand il y a extraction de ce sable, il n’y a plus rien qui retient l’eau » a-t-il expliqué a nos confrères de ACTUSEN.
Casamance le zircon : le couteau à double tranchant
Le sud-ouest du Sénégal est en proie à une guerre des ressources titre ACTUVERT. Le sable de la région de Casamance est riche en zircon, un minerai qui pourrait remplacer le diamant notamment pour construire des sarcophages afin de confiner et ensevelir les déchets nucléaires « sans polluer » le sol. Cependant son exploitation met à mal l’écosystème car peut entrainer la destruction de l’environnement. Un mal qui ne s’arrête pas là car, Astron l’entreprise exploitant à oublié de préciser, ou du moins, essaye de minimiser, la disparition d’une dune de sable empêchant aux villages d’être ensevelis par l’eau de la mer. De plus, l’exploitation du zircon toucherait aussi la nappe phréatique, augmenterait les risques de cancers et détruirait aussi une partie de la biodiversité sur terre comme sur mer.
Sécurité alimentaire : l’aquaculture un palliatif
Cependant au vu des dérèglements climatiques avoir une sécurité alimentaire s’impose. Une situation bien comprise par la région de Kédougou ou l’aquaculture est prise comme solution pour faire face aux caprices de la mer liée aux changements climatiques. Si on en croit à DAKAR ACTU 30 tonnes de poisson vont être mises à terre pour le bonheur des populations de Kédougou avec la station aquacole d’Itato. Ces poissons ont atteint des poids nets qui dépassent les 400 grammes. Par la même occasion plus de 115 jeunes ont trouvé de l’emploi dans cette ferme aquacole de 80 bassins où l’empoissonnement a été fait par le Premier Ministre en avril 2015.
Ndéye Fatou NDIAYE / VivAfrik