Le président béninois s’est entretenu avec François Hollande mardi matin à l’Elysée à l’occasion d’une visite inattendue relayée par Radio France internationale (Rfi) et approuvée par vivafrik.com. Les deux chefs d’Etat ont notamment évoqué la question de la prochaine conférence sur le climat.
Le tête à tête entre les deux dirigeants n’a été que d’une très courte durée. Seulement une demi-heure de temps à suffit au dirigeant béninois de révéler sa pensée sur la prochaine conférence sur le climat en France en décembre à son hôte. Ainsi, après plusieurs poignées de mains et de rapides embrassades, Thomas Boni Yayi, pressé de regagner sa voiture, a fait une courte déclaration à la presse. Il a exprimé les besoins financiers de l’Afrique pour faire face aux changements climatiques et a rappelé son soutien à la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra à Paris en novembre. « Je suis venu dire au président qu’il a l’appui de tout un continent, a d’emblée déclaré le président béninois. Et pour lancer une espèce de Sos pour que la conférence de Paris soit véritablement un succès. Le Bénin veut être l’ambassadeur pour cette question. En tout cas, Paris pour nous est un véritable espoir. »
Pour la sénégalaise Aïssatou Diouf qui fait partie de l’association sénégalaise Enda-Tier monde qui défend le développement durable les enjeux sont énormes pour le continent africain. « L’adaptation aux changements climatiques est aujourd’hui la priorité du continent africain. L’Afrique est le continent le plus affecté par les effets du changement climatique qui impacte l’ensemble des secteurs porteurs pour le continent : l’agriculture, la pêche, donc qui impacte directement l’économie africaine. Aujourd’hui, si l’Afrique n’arrive pas à faire face aux changements climatiques, elle ne pourrait pas espérer se développer. Plus de la moitié de la population africaine travaille pour l’agriculture (or) cette agriculture est impactée. Aujourd’hui les changements climatiques accroissent également les inégalités entre les villes et les villages, entre les femmes et les hommes. Donc répondre à ce défi majeur c’est appuyer le continent africain à aller de l’avant et pouvoir aspirer à un développement. Donc au nom de la solidarité internationale, et du fait que historiquement ce continent n’est pas responsable du changement climatique, nous espérons enfin que des pays historiquement responsables vont prendre leur responsabilité et appuyer les pays africains à faire face aux changements climatiques. »
Moctar FICOU / VivAfrik