Pour une perspective africaine de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

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Vivafrik.com – Les partisans d’une touche africaine du management ont pour leur part déjà tranché le débat ; eux qui voient a travers la RSE une source de financement innovant et sous exploitée du Développement durable en préconisant tout bonnement une implication des Etats dans la promotion de la RSE à travers des mécanismes d’incitations fiscales. La RSE a besoin d’un leadership public et d’une impulsion au plus haut niveau au regard des défis multiformes auxquels fait face le continent. Parce que la croissance est en Afrique il faut des leaders en phase avec leurs sociétés pour les partisans de l’Etat interventionniste. Certaines ONG qui viennent en appui aux collectivités de base ne disent pas le contraire puisqu’elles réfléchissent déjà sur comment mobiliser les ressources de la RSE pour financer les projets portés par les communautés a la base.

En tout cas le rôle que joue la RSE en tant que levier de financement pour le     développement des collectivités locales n’est plus à démontrer comme l’atteste plusieurs expériences a travers le monde.

Une chose est sure, le concept de RSE a beaucoup évolué au fil des années dans les Sociétés de tradition industrielle marquée. Il abhorre des habits neufs et change petit à petit de visage pour devenir une norme dans les sociétés modernes. De nouvelles tendances de la RSE se dessinent dans ces sociétés, mais le souci de mettre en conformité les actions des entreprises et les valeurs de la société reste une obsession.

Dans ces sociétés dites modernes, les entreprises, mêmes petites, ont trouvé des motivations nouvelles au développement de programmes RSE de plus en plus pertinentes.

Par exemple, la RSE en tant que norme ou label, peut revêtir un intérêt économique pour développer un marché,   améliorer la compétitivité et la réputation et l’image de marque de l’entreprise en ce sens que les parties prenantes communautaires donnent une certaine légitimation sociale à l’entreprise engagée RSE.

En effet, La RSE part d’un postulat social, économique et environnemental qui prône un modèle de développement économique viable et socialement responsable et qui préserve les intérêts des générations futures. Elle revêt donc de plus en plus une dimension économique, environnementale, et sociale et une dimension civique.

Sous ce rapport, l’avènement d’une finance solidaire et responsable qui établit un lien entre les Fonds d’investissement et la RSE -des Fonds notés par les agences de notation ; lesquelles notations orientent les clients et investisseurs-, est une tendance nouvelle à saluer.

Reste à savoir comment les futurs managers africains pourraient intégrer ces nouvelles tendances dans une perspective africaine de la RSE qui prend en charge les défis et exigences de développement durable des sociétés africaines et qui reprend à son compte également nos valeurs et traditions séculaires comme la ZAKAT ou le Waqf.

Bacary SEYDI / VivAfrik

1 COMMENTAIRE

  1. Je suis de tout cœur avec tout ce qui se fait à viva afrik que je salue sincèrement. En effet, de toute façon l’Afrique je n’en doute point au même titre que tout bon citoyen demeure la dernière réserve verte du monde tant ses ressources faute de moyen sont exploitées et de la façon la plus anarchique. Agir par ses ressources qu’elles soient morales, économiques ou quoi qu’il en soit nous ne voyons pas plus.

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