Inauguré en février 2016, l’Africa Fertilizer Complex ajoute sa pierre à l’édifice en matière de développement du secteur agricole africain. Parmi ses objectifs, l’amélioration des conditions des agriculteurs et du niveau de la sécurité alimentaire à travers le continent.
Selon yabiladi.com, la petite graine a donné naissance à un chêne, pièce maîtresse de la chaîne agricole panafricaine : inauguré en février dernier à Jorf Lasfar, l’Africa Fertilizer Complex a formellement mis sur les rails le développement de l’agriculture en Afrique. Initié par l’Office chérifien des phosphates (Ocp), ce complexe intégré de fabrication de phosphates est le premier d’une série de quatre, dont les trois autres sortiront de terre « dans les dix-huit prochains mois », prédisait Mostafa Terrab, directeur général de l’Ocp en marge de l’inauguration du complexe. « En 2017, l’Ocp atteindra une capacité de production d’engrais de près de 12 millions de tonnes par an. Ce qui fera de notre groupe le leader mondial dans ce marché ». L’Africa Fertilizer Complex prévoit d’accompagner le développement des marchés africains avec la production de différentes catégories d’engrais adaptées aux caractéristiques de l’activité et des terrains agricoles dans ces pays. Il est également question d’améliorer les conditions des agriculteurs et le niveau de la sécurité alimentaire à travers le continent, précise l’Office.
5,3 milliards de dirhams pour une production annuelle de 1,4 million de tonnes.
L’usine d’acide phosphorique est composée d’une unité d’acide sulfurique dont la production annuelle devrait atteindre 1,4 million de tonnes, d’une unité d’acide phosphorique (450,000 de tonnes/an), d’une unité d’engrais (1 million de tonnes équivalent DAP/an), d’une centrale thermoélectrique de 62 mégawatts (Mw) et de plusieurs infrastructures de stockage capables d’accueillir 200 000 tonnes d’engrais, soit plus de deux mois d’autonomie. En tout, ce mégaprojet a nécessité un investissement de 5,3 milliards de dirhams (environ 490 millions d’euros) et permis la création de 380 emplois durant la phase d’exploitation. Un montant colossal pour la mise en place d’innovations illustrées par des technologies de récupération du fluor et d’élimination des rejets liquides. Au niveau des engrais, des systèmes de lavage des gaz ont été installés, permettant une réutilisation de l’eau chaude du dernier lavage et une économie d’eau d’environ 50,000 mètres cube par an. Les eaux usées seront traitées pour une éventuelle revalorisation.