L’Afrique de l’Ouest se dote d’un centre pour coordonner la recherche et l’élaboration des stratégies d’atténuation des conséquences du changement climatique. Les consultations nationales sur l’agenda de recherche ont démarré en présence des ministres, peut-on lire dans lesoleil.sn du lundi dernier et lu par vivafrik.com.
La recherche a une place essentielle dans la mise en œuvre des stratégies d’atténuation des conséquences des changements climatiques. L’ouverture d’un Centre ouest africain sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) obéit à la prise en charge de cette problématique aux conséquences écologique, économique et sociale. Le Centre aura pour mission de mettre en place un programme harmonisé de recherches pour apporter des réponses aux préoccupations des populations du Sénégal, de la Gambie, du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Niger et du Nigeria.
Il va élargir son champ d’intervention avec l’intégration prochaine de 5 membres de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa). Pour une meilleure prise en charge des besoins des pays selon des spécificités, des consultations nationales et régionales sur le programme de recherche pour la période 2016-2020 seront organisées. L’identification des priorités nationales liées au changement climatique, l’analyse du niveau de couverture des besoins de recherche des pays, la détermination du potentiel de contribution du pays à la mise en œuvre du programme sont, entre autres, les termes de référence des groupes de travail.
Les axes de recherche tourneront autour de la variabilité changement climatique et eau ; utilisation et occupation des sols et agriculture ; la gouvernance, gestion et communication des risques climatiques, motivations socio-économiques, changement climatique et services écosystémiques ; analyses d’impacts sur les différentes parties prenantes.
« La recherche que nous faisons vise à apporter des solutions à des problèmes que pose la question de changements climatiques. Il est clair qu’il n’y a pas un seul aspect de notre développement économique qui soit épargné par ce phénomène devenu, aujourd’hui, un enjeu de développement et de stabilité politique », a fait savoir le Pr Ahmadou Aly Mbaye. Il a rappelé qu’avec la perturbation des cycles de productions, il est difficile, pour les agriculteurs, de déterminer les bonnes périodes de semis.
Ce centre, logé à l’Ucad, est financé par l’Allemagne. L’ambassadeur de l’Allemagne à Dakar, Bernhard Kampmann, a magnifié l’initiative et a rappelé la contribution de son pays à la préservation des écosystèmes au Sénégal. « L’Allemagne est le seul pays à avoir concentré toute la coopération bilatérale avec le Sénégal sur le domaine des énergies renouvelables. Il est sur cette voie depuis 2012 et nous nous félicitons pour avoir contribué à la réalisation des objectifs dans le domaine du climat », a-t-il souligné. Lors des plénières, il y a eu des échanges sur Pse et enjeux des négociations climatiques multilatérales et sur Pse et financements des stratégies de lutte contre le changement climatique au Sénégal.
Moctar FICOU / VivAfrik