Contre les changements climatiques, la jeunesse des îles unissent leurs forces

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VivAfrique.com – L’union fait la force ! Des jeunes de Maurice, Rodrigues, Maldives, Seychelles, Comores, Cap-Vert, Guinée-Bissau et Sao Tomé ont discuté de leur stratégie de lutte contre le changement climatique. C’était lors d’une rencontre organisée par Sids Aims Youth Hub, avec le soutien de la Commission de l’océan Indien et de l’Union Européenne, le 7 août à Ébène.

Articulant la discussion sur le thème : « de Samoa à Paris : journée d’échanges sur le développement durable des Petits États insulaires en développement (Perd) et le changement climatique », cette catégorie juvénile de la population insulaire a eu le mérite de se pencher  une deuxième année consécutive partageant une passion pour le développement durable à l’initiative  de la Sids Aims Youth Hub (Syah). Selon une source sûre lue par vivafrique.com, cette rencontre consiste à identifier les stratégies qui ont été mises en œuvre après la troisième édition de la Conférence de Samoa sur les Petits États insulaires organisée en septembre 2014. L’idée est aussi de renforcer les capacités de ces jeunes et les aider à construire leur propre réseau.

A en croire cette source, Dynka Amorim de Sao Tomé. 31 ans, souhaite d’abord fonder une Syah dans son pays, afin de partager les connaissances acquises au cours de cette rencontre. Il a en outre, évoqué la menace de déforestation. « Ce phénomène s’accroît à Sao Tomé. Je souhaite sensibiliser la population sur son impact sur notre biodiversité et notre climat. Je souhaite trouver une formule pour combattre la déforestation » déclare le jeune insulaire.
Pour Shantana Barbé, 19 ans des Seychelles qui mène plusieurs projets depuis l’année dernière, le gouvernement a aussi joué sa partition. A ce propos, elle indique que « nous avons travaillé de concert avec le gouvernement pour une provision dans la loi contre l’utilisation des sacs en plastique. Nous voulons aussi que les jeunes s’intéressent davantage à la préservation de l’environnement marin. Cette ressource est aussi notre atout, car l’économie des Seychelles dépend largement du tourisme ». La Seychelloise estime que les Perd paient les pots cassés des grands pays pollueurs, comme les États-Unis, la Chine et l’Inde.

Hania Rajack, quant à elle, estime que la jeunesse représente l’avenir de Maurice. En compagnie de quatre autres amies, elles ont proposé des solutions dans le cadre d’un projet préparé pour le concours d’Omnicane Award 2014. « Nous nous sommes concentrées sur quatre principales idées. D’abord, l’utilisation des bouteilles en plastique pour payer une partie de nos factures. Puis, éclairer une pièce en mettant une bouteille contenant du coca et de l’eau de javel au contact de la lumière solaire, collecter l’eau de pluie ou encore créer des routes spéciales dédiées au vélo pour réduire la pollution » propose-t-elle. La jeunesse insulaire a identifié ses priorités et engagements dans plusieurs domaines, notamment l’éducation, le changement climatique, l’énergie durable et les océans lors d’un forum précédant la Conférence de Samoa. « Cette conférence a, par la suite, permis de souligner la nécessité d’un traitement spécifique pour les îles particulièrement vulnérables aux chocs mondiaux. »

Répondant aux questions de Rajmeela Seetamonee sur defimedia.info, Meghna Raghoobur, cofondatrice et présidente de Syah ajoute que « La mobilisation qui s’est tenue à Maurice a été l’occasion de questionner le modèle de développement des Perd, la préservation de l’environnement au travers de séances interactives et de comprendre les négociations internationales en vue de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies, sur le changement climatique en décembre prochain à Paris »
Moctar FICOU / VivAfrik

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