Kinshasa n’est pas peut-être sortie d’affaire. Selon les experts convoqués par le gouvernement provincial, les pluies ont été telles dans le Bas-Congo voisin qu’il y a un risque de nouvelles inondations dans la capitale. Selon rfi.fr, la ville est le bassin versant de nombreuses rivières qui sont aujourd’hui obstruées par des déchets, notamment des bouteilles en plastique. Mardi 7 février, ces inondations ont fait au moins quatre morts – bilan officiel et provisoire -, et des dégâts importants, notamment l’effondrement d’un tronçon de la route nationale 1, principale voie d’approvisionnement de la capitale. Les engins de chantier sont déjà à pied d’œuvre, malgré les risques.
« La route s’est coupée au milieu et on est là pour arranger ça », précise un ouvrier.
Un tractopelle est dans un trou immense. Le tronçon de la RN1 a été englouti. Des engins de construction s’attellent à déverser pierres et sable pour tenter d’arrêter le phénomène d’érosion. Une route de contournement a déjà été damée pour permettre le passage des poids lourds. Elle longe la zone effondrée. Une rapidité d’exécution qui en surprend certains. Mais pas d’autres : « La route, c’est la nationale numéro 1, elle dessert Kinshasa la capitale. Si ça se coupe vraiment, c’est foutu. Ils sont vraiment obligés de faire ça, nuit et jour. » Les riverains continuent d’avoir peur, surtout ceux qui habitent à quelques mètres du précipice et qui ont vu le trou s’élargir au fil des mois : « Ce n’est pas d’aujourd’hui, mais depuis longtemps. On a même appelé les autorités. Ils font quoi, des constats, mais nous sommes maintenant dans une position critique. » Les transporteurs et les usagers, eux, sont ravis de cette célérité dans les travaux. La route passe et c’est tout ce qui compte.
Moctar FICOU / VivAfrik