Selon Marc Ona Essangui, Olam accapare des terres pour cultiver des palmiers à huile

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Les ONG Brainforest et Mighty Earth ont enquêté sur les pratiques d’Olam, une multinationale singapourienne de l’agroalimentaire. Cette entreprise produit et commercialise de l’huile de palme en exploitant, à des conditions avantageuses, des plantations au Gabon. Le Secrétaire exécutif de Brainforest  Marc Ona Essangui, récompensé par un prix Goldman 2009 pour son combat en faveur des forêts gabonaises, explique les problèmes posés par l’accaparement des terres pour la culture du palmier à huile au Gabon, a-t-on appris de goodplanet.info.

L’entreprise est en train de faire, ce que nous appelons, de l’accaparement des terres pour cultiver des palmiers à huile. Elle achète ou obtient la concession de forêts pour y cultiver de l’huile de palme. Elle a déboisé près de 20 000 hectares dans quatre concessions. Cette politique entre en contradiction avec les attentes de la population gabonaise. « Nous sommes dans un pays où l’essentiel de ce que nous consommons vient d’ailleurs. Le paradoxe gabonais est que nous importons 80 % de notre alimentation et que le peu de terres disponibles pour cultiver ne sert pas l’agriculture vivrière. Le Gabon reste pourtant un pays pauvre malgré l’exploitation des ressources naturelles. Nous ne demandons pas à Olam de cesser ses plantations, nous voulons qu’elles soient à visage humain », a dit Marc Ona Essangui. Qui ajoute « nous agissons pour sauver ce qu’il reste des dernières forêts d’Afrique et pour arrêter la boulimie des multinationales asiatiques dans l’accaparement des terres. Les forêts gabonaises couvrent 80 % du pays et abritent une des plus riches biodiversités du monde. Plus de 700 espèces d’oiseaux y vivent, 350 espèces d’orchidées mais aussi des gorilles, des chimpanzés et des éléphants de forêts ».

La proportion des terres agricoles est de 2 %. Le Gabon protège 10 % de son territoire avec des parcs nationaux, 50 % sont dédiés à l’exploitation forestière et le reste est attribué à des permis et concessions minières. Il reste donc un petit bout pour les cultures. Mais le Gabon n’atteindra pas ses objectifs dans la préservation des écosystèmes si les cultures pratiquées sont dévastatrices pour l’environnement.

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