Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a pris part au Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), organisé à Kampala, en Ouganda, pour discuter de l’avenir de l’agriculture sur le continent africain dans le cadre du Programme de développement détaillé de l’agriculture en Afrique (PDDAA) post-Malabo. Cette rencontre a constitué un moment clé dans la planification du développement agricole pour les années à venir, avec l’adoption d’une nouvelle stratégie et d’un plan d’action couvrant la période 2026-2035.
Lors de ce sommet, les dirigeants africains ont adopté une feuille de route pour renforcer les systèmes agroalimentaires du continent, avec un accent particulier sur la résilience, l’inclusivité et la durabilité. Ces objectifs visent à améliorer la sécurité alimentaire, à accroître la productivité agricole et à réduire la dépendance du continent aux importations alimentaires, tout en prenant en compte les défis environnementaux et climatiques.
Le président Ndayishimiye a réaffirmé l’engagement du Burundi envers cette dynamique, soulignant les efforts continus de son gouvernement pour transformer l’agriculture nationale. Le Burundi consacre environ 13 % de son budget national au secteur agro-pastoral, dépassant ainsi largement l’objectif de 10 % fixé par le PDDAA. Cette allocation financière inclut des subventions pour les semences et les engrais, ainsi qu’un soutien accru aux initiatives agricoles portées par les jeunes et les coopératives.
Le Burundi, surnommé « le pays vert » en raison de sa végétation luxuriante, a fait des progrès remarquables en matière d’autosuffisance alimentaire. Le pays a notamment réussi à atteindre un surplus de production de maïs, illustrant ainsi sa capacité à répondre à ses besoins alimentaires tout en se préparant à surmonter les défis climatiques et économiques futurs.
Au-delà de ces avancées dans le secteur agricole, le président Ndayishimiye a souligné la nécessité d’une coopération renforcée entre les nations africaines pour faire face aux défis communs et garantir une transition vers des systèmes agricoles plus durables et inclusifs.
Après la clôture des travaux du sommet, Evariste Ndayishimiye est rentré au Burundi dans l’après-midi, où il a été accueilli avec des honneurs militaires. Cet accueil témoigne de la fierté nationale pour sa participation active à cet événement de haut niveau et de l’importance de l’engagement du Burundi dans cette initiative continentale.
Le Sommet de Kampala représente une avancée significative pour l’Afrique, marquant un pas décisif vers la transformation du secteur agricole et la construction de systèmes agroalimentaires plus résilients. Le Burundi, en tant qu’acteur clé, poursuit son engagement pour un avenir agricole prospère et durable en Afrique.
Moctar FICOU / VivAfrik