Le cyclone Chido, qui a frappé la région sud-ouest de l’océan Indien avec des vents dépassant les 220 km/h, a laissé une traînée de destructions sur son passage. Au Mozambique, l’heure est à la reconstruction après les lourds dégâts causés par ce phénomène météorologique extrême.
Cabo Delgado : La première région touchée par le cyclone Chido
La province de Cabo Delgado, qui abrite près de deux millions de personnes, a été la première à subir l’impact du cyclone Chido. Cette région a été particulièrement touchée, avec de nombreuses maisons, écoles et établissements de santé partiellement ou totalement détruits. Les infrastructures essentielles ont été gravement endommagées, rendant la situation encore plus critique pour les communautés locales.
La ville de Pemba : accueil des sinistrés et débuts de la reconstruction
Dans la ville portuaire de Pemba, un centre d’hébergement a été mis en place pour accueillir les personnes sinistrées. Ces centres servent de refuge temporaire, mais les habitants de la région devront faire face à des conditions de vie précaires pendant une période prolongée. Les efforts de nettoyage et de reconstruction ont été rapidement initiés, dès lundi 16 décembre 2024, afin de remettre la ville sur pied.
Les défis à venir : écoles et centres de santé privés d’activités
Cependant, selon un porte-parole de l’UNICEF au Mozambique, la reconstruction prendra plusieurs semaines, et de nombreux écoles et centres de soins risquent de rester fermés, affectant ainsi l’accès aux services essentiels pour les populations locales. Ce retard dans la reprise des activités pourrait avoir un impact important sur la vie quotidienne des habitants, notamment les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.
Le risque de glissements de terrain : une menace constante
Les autorités mozambicaines ont mis en garde contre un risque élevé de glissements de terrain, en raison des pluies torrentielles liées au cyclone. Les zones montagneuses et côtières, particulièrement vulnérables, pourraient connaître des mouvements de terrain supplémentaires dans les jours à venir, compliquant encore la situation d’urgence.
Une saison des cyclones de plus en plus violente
La saison des cyclones dans le sud-ouest de l’océan Indien et en Afrique australe s’étend généralement de décembre à mars. Ces dernières années, les tempêtes ont montré une intensité croissante, avec des événements météorologiques de plus en plus dévastateurs. En 2019, le cyclone Idai avait fait plus de 1300 victimes, principalement au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe. L’année dernière, le cyclone Freddy avait causé plus de 1000 décès dans plusieurs pays de l’océan Indien et d’Afrique australe, soulignant l’aggravation de la fréquence et de l’intensité de ces phénomènes climatiques.
La reconstruction au Mozambique : une priorité pour les autorités et les ONG
La reconstruction après le passage de Chido est devenue une priorité pour le gouvernement mozambicain, qui collabore avec des organisations humanitaires pour venir en aide aux populations affectées. L’UNICEF et d’autres agences internationales se sont mobilisées pour soutenir les efforts de rétablissement, en fournissant des abris temporaires, de l’aide alimentaire et des soins médicaux. À long terme, il sera crucial de reconstruire des infrastructures résilientes pour prévenir les futures catastrophes et protéger les communautés vulnérables.
Moctar FICOU / VivAfrik