La Cites n’appliquera pas de sanctions contre Madagascar malgré le trafic du bois rose

0

La protection des espèces menacées dans le monde est au cœur des débats à Johannesburg, en Afrique du Sud. Jusqu’au 5 octobre, la 17e Conférence des parties signataires de la Cites, la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger, se réunit avec plus de 180 pays pour discuter de la protection de 500 espèces. Première déception des défenseurs de la nature avant même l’ouverture du sommet : le comité permanent de la Cites a repoussé les sanctions visant Madagascar accusé de ne pas faire assez d’efforts pour limiter le trafic illégal de bois précieux, selon rfi.fr.

L’annonce est tombée la veille de l’ouverture de la conférence : le comité permanent de la Cites est revenu sur son projet de sanction visant Madagascar. En janvier dernier, le comité avait pourtant étendu un embargo international sur le commerce de bois précieux et lancé un avertissement ferme au pays, comme le rappel Colman O’Criodain, de WWF international : « Ils ont dit qu’ils n’[avaient] pas l’argent. Il y a des agences comme l’Organisation internationale des bois tropicaux qui ont essayé de faire des accords avec Madagascar et il y avait toujours des délais, des retards. On croit qu’ils ne sont pas vraiment intéressés à sauver ces bois, à protéger ces forêts ». Les pays asiatiques et africains se sont ralliés à la cause de Madagascar sur ce dossier, face aux américains et aux européens favorables aux sanctions. Mais pour Colman O’Criodain, cette reculade envoie un message négatif aux parties prenantes de la Cites : « Comme on va discuter maintenant des choses concernant les éléphants, les rhinocéros, toutes les autres choses qui concernent les espèces menacées et le commerce illégal, si le comité permanent et même la conférence des partis n’a pas la volonté politique pour poursuivre les pays qui ne sont pas en accord avec la Convention, c’est un très mauvais signe. » Les efforts réalisés par Madagascar seront de nouveau évalués dans trois mois. Le pays devrait de toute façon éviter les sanctions au moins jusqu’à l’année prochaine.

Moctar FICOU / VivAfrik

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.