Bonne nouvelle pour les défenseurs de l’environnement notamment africains. En effet, un Nigérian dédié à la protection des pangolins, un Congolais qui défend la faune dans l’est de son pays et un Sud-Africain qui œuvre auprès des éléphants sont les trois africains récompensés jeudi soir 17 octobre 2024 à Londres par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) sur les neuf lauréats qui ont été primés.
Le point commun de ces défenseurs de la faune est un amour des animaux et un combat acharné pendant des années pour les protéger.
Il y a, dans un premier temps, Charles Emogor, scientifique nigérian de 29 ans qui est fasciné par les pangolins depuis son enfance. Désormais doctorant à Cambridge, il travaille à changer les comportements des populations afin de protéger ce mammifère le plus trafiqué au monde et qui est au bord de l’extinction.
Dans un second temps, Bantu Lukambo, 51 ans, a été récompensé pour son combat depuis trois décennies pour sauver les gorilles, les chimpanzés, les okapis et les centaines d’espèces d’oiseaux du parc national des Virunga, patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à l’est de la république démocratique du Congo (RDC). Une zone fragilisée par les conflits armés, les braconnages et les intérêts pétroliers. Il s’est alors retrouvé dans des situations dangereuses, comme ce jour où il a été enterré vivant pour avoir sauvé un bébé gorille des mains de trafiquants.
Le troisième lauréat a été récompensé à titre posthume. Il s’agit de Rudi Van Aarde, mort en 2021 à l’âge de 71 ans et qui a passé une grande partie de sa vie à comprendre les mouvements de populations d’éléphants en Afrique australe. Il était pionnier dans son approche à la fois scientifique et régionale pour orienter les décisions en matière de conservation. Un héritage qui perdure encore aujourd’hui.
Moctar FICOU / VivAfrik