Le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé, le 6 août 2024 par voie de communiqué, le lancement officiel de la campagne cacaoyère 2024-2025. La cérémonie lancement s’est déroulée le 8 août 2024 à Mvengué, commune du département de l’Océan dans la région du Sud. Cette annonce intervient dans un contexte économique particulièrement favorable pour la filière cacaoyère, marquée par une augmentation sans précédent des prix des fèves.
« Cette campagne (…) se situe dans le prolongement de la précédente, marquée par une embellie sans précédent des cours et la consolidation du positionnement du Cameroun comme origine de référence en matière de qualité et de rétribution conséquente des producteurs, désormais parmi les mieux rémunérés au monde », a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana.
Les planteurs camerounais ont terminé l’année en beauté et pourraient cette année encore connaître une très belle saison, grâce à un « contexte de vents favorables » pour reprendre les mots du ministre du Commerce.
Le Cameroun est le troisième producteur du continent et contrairement à la Côte d’Ivoire ou au Ghana, les prix du cacao ne sont pas fixés à l’avance pour toute la durée de la récolte. Cela veut dire que quand les cours explosent, comme en 2023, les producteurs peuvent en profiter. Certaines qualités de fèves se sont ainsi vendues à 5 000 FCFA le kilo ces derniers mois, voire un peu plus.
« Tous les indicateurs convergent, sinon vers une amélioration de ces acquis, à tout le moins vers leur préservation, à la faveur d’une qualité retrouvée et reconnue de la fève camerounaise qui fait dorénavant courir ce qui compte de mieux dans l’industrie chocolatière mondiale, et d’un déséquilibre avéré entre une offre en retrait et la demande », a ajouté le ministre. Il a invité les acteurs de la filière cacaoyère à poursuivre leurs efforts pour maintenir et améliorer la qualité du cacao camerounais, tout en renforçant l’image de marque du produit sur le marché international.
Les prix des premiers lots de cacao qui seront vendus pour cette saison donneront des indications précieuses sur la demande en cacao. Et seront sans aucun doute scrutés de près par les Ivoiriens et les Ghanéens. Selon le calendrier habituel, ces derniers verront eux leur prix fixé fin septembre 2024.
Moctar FICOU / VivAfrik
